GRR2 de La Réunion en 8 jours : Partie 2 : Les 4 derniers jours

La suite mouvementée de ce périple de 8 jours à la Réunion, au mois de juin, sur le parcours du Grand raid de La Réunion (appelé « la diagonale des fous ») … (cf la 1ère partie).

Day 5 : 2 étapes : Marla à Dufour : 2000m D+ et 1100m D-

Une bonne grosse journée nous attendait…

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7ème étape : Marla à Cilaos : 600m D+ et 1000m D-

Première nuit en tente, niquel, grand bonheur, j’ai dormi comme un petit bébé. Ou PAS !

C’était plutôt une nuit assez chaotique, en me réveillant trempée alors qu’il n’avait pas plu (petit problème d’isolation ?!). Dimitri m’avait prêté sa tente comme il dormait à la belle étoile, mais c’était une tente de mauvaise qualité, sans doublure. Pourtant d’habitude je dors si bien sous la tente !

6h30, sortie de la tente, frigorifiée, puis moment très agréable… Mettre ses vêtements humides !

Petit déj pour reprendre des forces, à base de pain, confiture et beurre doux (oui fini mes triples sandwichs beurre de cacahuète). Le « Avez-vous du sel ? » laissait clairement perplexe, pas pour ceux qui savent que le vrai beurre est bien évidemment du beurre salé !!

Nous avons pris le départ mais seulement à 3 (Dimitri, Charlène rencontrée la veille et moi). Ça y est notre groupe se trouvait en supériorité féminine alors qu’à la base j’étais la seule fille ; Antoine et Romain ayant décidé de s’arrêter définitivement à Cilaos, donc de partir un peu plus tard comme ils avaient qu’une étape.

Le premier col (Taibit) a été atteint plutôt rapidement, avec une vue juste incroyable sur les deux cirques (de Mafate et de Cilaos).

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Ensuite, une longue descente, on pouvait apercevoir Cilaos, mais alors très loin.

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Une petite partie de la fin de l’étape était fermée, à cause du cyclone 2 semaines auparavant.

Apparemment, malgré nos fringues sales et notre dégaine pas forcément présentable, nous n’avons pas fait trop peur, puisqu’en 30 secondes une voiture s’est arrêtée pour nous prendre en stop ! En quelques minutes nous étions à Cilaos.

Un peu bizarre de revoir la civilisation…

Retrouvée un peu la civilisation à Cilaos (entre nos deux étapes) a été l’occasion de faire deux choses : me laver les dents à peine sortie du supermarché !!! (Oui Oui j’avais perdu ma brosse à dents depuis le 2ème jour, quel bonheur !) et manger des frites Mayo (car le Carry commençait vraiment à me sortir par le nez).

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8ème étape : Cilaos à Dufour : 1350m D+ et  100m D-

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Le ventre bien plein, c’était reparti pour la deuxième étape de la journée, avec une première partie dans la forêt.

Après avoir fait un petit tour complètement inutile dans le jardin botanique (la forêt merveilleuse qui nous a fait perdre le nord, pour ne pas dire la tête « on tourne en rond non ? », « bizarre je ne vois plus les traces du GR »), nous avons entamé la grosse montée de 1300 D+.

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Au début de la montée, deux hommes, qui descendaient, ont regardé leur montre en nous disant « il ne faut pas tarder car nous n’êtes pas rendues », alors qu’on avait large le temps avant la tombée de la nuit. Ce qui a eu le don de m’agacer. Sous prétexte que nous sommes deux filles (Dim était parti devant, comme d’habitude) un peu frêles, avec deux gros sacs, nous ne sommes pas en condition pour cette montée ?! Jamais, ce genre de remarque ne serait faite à des mecs.

Bref, cela nous a encore plus motivé !

D’ailleurs pour preuve, au bout de 2h de montée, dans le brouillard et crachin breton, sans savoir quand elle allait se terminer, nous avons doublé un groupe de trois mecs alors qu’ils avaient des mini sacs ! C’est ce qu’on peut appeler un énorme deuxième regain d’énergie.

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Notre petite victoire de la journée avec Charlène a été d’arriver au gîte Dufour en 2h30 alors que le topo l’évaluait en 3h30, et bien avant la tombée de la nuit !

Pour clôturer cette longue journée, quoi de mieux qu’une bonne douche chaude en prenant un shampooing ?! Non je rigole, fallait pas rêver ! L‘eau froide c’est bien pour la récupération non ?! Et le shampoing ça sera pour demain… (ce n’est pas une blague !)

Contrairement aux autres gîtes, celui-ci était plein à craquer de touristes (nous aussi nous étions touristes j’ai envie de dire, mais pas le même genre) qui faisaient cette étape du GRR2 en deux jours (avec l’ascension du Piton des neiges le lendemain), cela nous a fait bizarre car nous avions plus l’habitude de petits gîtes conviviaux…

Day 6 : Une variante et 1 étape : Lever du soleil Piton des Neiges – Dufour – Bourg Murat : 700m D + et 1600m D-

Le jour où je me suis cassée deux côtes… Mais je ne retiendrai que le positif de cette journée.

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Lever du soleil Piton des Neiges : 600m D+ et 600m D-

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4h45 : encore un réveil qui pique (cf : day 2).

Dim, Charlène et moi étions les derniers à quitter le gîte à 5h du matin avec les yeux encore collés de sommeil ; la totalité des gens était partie vers 4h30 (voire même avant) car le topo indiquait 2h de montée (mais cela faisait bien longtemps qu’on avait arrêté de croire au temps du topo !!)

Le plus drôle : en 1h nous sommes arrivés au sommet, après avoir doublé tous les gens qui étaient partis bien plus tôt et nous étions quasiment les premiers… ou presque !!

 

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Car grosse surprise de découvrir les gars (qui avaient arrêté la veille à Cilaos) au petit matin au sommet du Piton des Neiges (le point culminant de La Réunion : 3070m), qui s’étaient levés à 1h du matin (l’angoisse !) pour faire toute l’ascension du Bloc…

Seconde surprise : trop gentils, ils avaient pensé à nous avec ravito de tablette de choco, des petits jus de fruits, bananes, miam miam. Goinfrage en se réchauffant sous une couverture de survie (car bien venteux), en admirant un lever de soleil incroyable…

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Ce fût la dernière fois que team GR était réunie…

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Puis c’était parti pour la descente, cette fois de jour. Trop agréable de pouvoir presque courir sans avoir mon gros sac à dos (laissé au gîte comme c’était un aller retour).

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Un petit déj pour reprendre des forces (encore une fois, avec supplément sel, pour mettre sur le beurre doux, sacrilège !).

Il a fallu faire un choix, car en gros il restait 4 étapes + la variante (le piton de la fournaise) que nous souhaitions aussi faire.

Dimitri avait dit à sa copine qui nous rejoignait pour la fin des vacances qu’il arriverait à la fin du GRR2 le 7ème jour. Cela voulait dire que ce jour-là il comptait enchainer notre variante du Piton des neiges avec deux grosses étapes.

Personnellement, je n’étais pas dans le même état d’esprit que l’année dernière sur le GR20, où nous avions 8 jours, pas un de plus (car départ en avion à la fin du 8ème jour), donc pas le choix que de speeder. Je n’avais pas envie de me speeder en faisant 3 étapes ce jour, en devant peut être finir à la frontale, comme la nuit tombait très vite (18h).

Bref, avec Charlène, nous avons laissé Dimitri, la fusée, partir, tandis que nous prenions tranquillement le départ pour la 9ème étape… (et vu les événements je n’aurais clairement pas pu faire 2 étapes…).

9ème étape : Dufour à Bourg Murat : 100m D+ et  1000m D-

Que de la descente pour cette étape, dans la plaine des Cafres.

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Nous étions prévenues que c’était une descente assez casse gueule, boueuse et très glissante.

Une vue vraiment magnifique sur tout le cirque de Cilaos

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Peu de temps après le départ, catastrophe… Je suis tombée dans un trou en posant mon pied sur un tronc d’arbre mort qui s’est cassé en deux sous mon poids (mince il fallait vraiment que j’arrête de manger du Carry haha). Je me suis donc enfoncée dans ce trou jusqu’au niveau des hanches (en gros j’étais coincée, avec mon sac sur le dos), un bout de trou m’a perforé le torse, tandis que l’autre me rentrait dans le cul… « Sors moi le bâton du cul Charlène ! ». Dis comme cela, c’est assez drôle non ? Sur le moment beaucoup moins… Une douleur énorme au niveau de la poitrine…

Est-ce que j’allais pouvoir continuer ? Je ne savais pas trop, j’avais mal mais pas au point de ne plus pouvoir marcher, je me suis dit que c’était sans doute plus de peur que de mal.

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Alors, nous avons repris notre route comme si de rien n’était, enfin en souffrant un peu quand même…et en marchant moins vite (j’étais vite essoufflée même si c’était que de la descente).

Nous avons rencontré un groupe, de personnes tellement gentilles, qui m’ont rassurée en me disant que mes côtes n’étaient pas cassées sinon je ne pourrais pas marcher et me tordrais de douleur. C’est d’ailleurs leur guide qui s’est un peu occupé de moi en me faisant des bandages, il m’a surnommé Lara Croft, en mode guerrière qui continue malgré la douleur…

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toujours le smile

Pourtant elles étaient bien cassées (scanne à mon retour en France), certains diront que c’est inconscient de marcher encore 2 jours avec des côtes cassées, d’autres diront que je suis courageuse, moi je dis juste que j’aime mon corps et même si je le fais souvent souffrir, il arrive à se laisser dicter par ma tête mais parfois il se rebelle, pour me dire stop, mais il savait que ma tête ne voulait pas abandonner alors il a été gentil et m’a laissée terminer…

Bref, ils nous ont offert à manger après deux petites montées, un pique-nique royal avec du trop bon pain, fromages (olala ça m’avait trop manqué), saumon, chocolats, fruits…

Nous avons terminé la descente avec eux, en discutant avec les différentes personnes du groupe, tous bien sportifs. A ce moment-là, je n’avais franchement pas trop mal.

Par contre, à la minute où l’étape fût terminée j’ai commencé à pleurer, la douleur est arrivée d’un coup. Là j’ai vraiment pris conscience que peut être je ne finirais pas le GRR2…

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Le soir ils nous ont accueillies dans leur chalet (le grand luxe !) et miracle : j’ai pu me laver les cheveux (un petit rien qui te rend heureuse !!) et boire du champagne (improbable quand même de boire du champ sur un GR) pour fêter l’anniversaire d’une fille.

 

Ma chute nous aura permis de les rencontrer (car si je n’étais pas tombée, nous serions allées plus vite) donc il n’y a pas eu que du négatif dans cette chute…

Day 7 : Bourg Murat – Gîte du Volcan – Piton de la Fournaise (variante hors GRR2) : 600m D+ et 600mD-

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notre groupe d’adoption

Le champagne, le rhum et les anti douleurs m’ont permis de dormir tant bien que mal, même si je dois dire qu’au réveil je n’étais pas au top !

Le petit déj à base de baguette et de BEURRE SALE (oui oui du vrai de vrai, pas du beurre où il faut rajouter du sel dessus hein !!) face aux montagnes m’ont presque fait oublier mes douleurs aux côtes.

A la base, avec Charlène nous devions faire l’étape 10 (montée jusqu’au gite du volcan) et le piton de la Fournaise (qui est une variante) dans la même journée.

J’ai pris une décision, qui était la plus sensée, de zapper l’étape 10, avec un fort dénivelé, d’autant plus que le groupe que nous avions rencontré la veille nous proposait de nous monter en mini van (comme eux) jusqu’au gîte. Mes poumons et mes côtes m’ont clairement dit merci et franchement je ne pense pas que j’aurais été en état…

Donc l’étape 10 fût très rapide !!!! un peu fatigante tout de même (oui c’est fatiguant de monter et de descendre d’un van haha) !

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Dépôt de nos sacs au gîte et hop c’était parti pour l’ascension du Piton de la Fournaise.

Avec le recul je me demande comment j’ai fait pour tenir et surtout pour marcher avec les douleurs. La réponse pour ce jour peut se résumer ainsi :

  • la beauté du paysage surréaliste, j’avais l’impression de marcher sur mars (même si je ne sais pas quel effet cela fait haha, mais c’était un peu comme dans les films…). Pourtant j’en ai déjà fait pleins des volcans, celui-ci je l’ai trouvé juste magique. On a commencé l’ascension sous les nuages, dans le froid et le vent, pour apercevoir au sommet le cratère complètement dégagé. Pique-niquer au sommet en observant la fumée provenant du trou, puis redescendre avec une vue magnifique sur la mer.. Peut-être aussi que j’ai encore plus apprécier ce volcan que les précédents que j’ai pu faire car je connaissais le prix de la douleur, oui j’avais mal mais je me trouvais dans un décors grandiose, alors j’ai littéralement occulté cette douleur. Enfin, il n’est pas sans rappeler que ce volcan est la création de cette île magique…
  • Grâce à Chacha avec qui je marchais déjà depuis 3 jours, qui a su m’épauler (c’est elle qui portait le petit sac de la journée) et m’aider si j’avais besoin d’un peu de soutien…et avec qui j’ai bien rigolé (enfin fallait pas trop sinon j’avais trop mal)

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En fin de journée, nous avons marché sur les crêtes, avec le piton en face.

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Petit apéro face au coucher de soleil pendant que Charlène montait sa tente (perso je dormais dans le gîte).

Même si la dame du gîte était aussi aimable qu’une porte de prison, le dîner très très bon (des pates en entrée youhou, depuis le temps que j’attendais cela, et bien évidemment du Carry en plat principal !) a rattrapé ce que je pensais de ce gîte un peu trop touristique à mon goût (bah oui on peut y accéder directement en voiture…).

C’était l’avant dernier jour et j’étais nostalgique que ça se termine déjà…

Day 8 : the last Day : 2 étapes : Gîte du Volcan – Basse Vallée : 2300m D- et 200m D+

11ème étape : Gîte du Volcan à Gîte de Base Vallée : 100m D+ et  1700 m D-

Réveil sous la pluie…

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Méga gros petit déjeuner pour se donner des forces et qui nous a permis de rencontrer Elise a qui nous avons proposé de faire la descente avec nous. Pour ce dernier jour nous étions les 3 drôles de dames, mais sans Charly !

 

 

 

 

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Ce fût une très longue descente sous la pluie pendant les 3 premières heures, avec brouillard, (autant dire que nous avons vu un magnifique paysage !) et des rafales de vent (heureusement que j’avais mon gros sac pour m’empêcher de m’envoler), et nos magnifiques capes de pluie (toujours aussi pratique). Lorsque le ciel s’est dégagé en apercevant la mer au loin, on a poussé un cri de guerre houraaaaa, gros regain d’énergie, même si on savait qu’il nous restait au moins 3h de descente bien raide et boueuse.

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Encore une fois, les temps du topo étaient complètement faux puisque nous sommes descendues beaucoup plus rapidement que prévu.

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Arrivées au gîte de Base Vallée, complètement désert, nous nous sommes affalées dans les canapés du jardin. C’était fini ? Ah non pas encore, c’était juste la petite pause dej. Mais bon nous savions que c’était bientôt la fin car la dernière étape était vraiment mini (annoncée 2h dans le topo)…

12ème étape : Gîte de Base Vallée à Base Vallée : 600m D-

Effectivement, une étape très rapide dans la forêt, à zigzaguer entre les flaques de boues et les racines et papoter entre filles !

Quand on a vu le panneau « Base Vallée », c’était un peu comme en course lorsqu’on passe une ligne d’arrivée, les 6h passées ont laissé place à un immense bonheur !

C’est d’ailleurs assez drôle de regarder la photo de départ du GRR2, où je suis la seule fille avec 3 mecs et que je le termine avec une team de nanas, girlspower !!

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Tellement contente d’avoir terminé ce GRR2 malgré deux côtes cassées sur les 2 derniers jours… décidément les GR laissent des traces sur mon pauvre petit corps …

Une fois le GRR2 terminé, comment me suis-je sentie ?

Heureuse, parce que c’était juste magique. Je garderai que le positif dans cette aventure avec des personnes extras. Même si je me suis blessée, c’est sans doute une belle leçon que mon corps m’a envoyé pour que je m’arrête un petit peu.

Donc heureuse et très fatiguée… Tout le contre coup de ces 2 jours et demi où j’ai continué à marcher avec deux côtes cassées (même si à ce moment-là je ne le savais pas), m’est tombé dessus. Là j’ai vraiment douillé, j’ai fait mine de rien devant mes potes en suivant le mouvement et ne pas être dépendante d’eux, mais les douleurs dans la nuit et les malaises au réveil m’ont quand même poussée à aller faire des examens complémentaires à mon arrivée en France…

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détente sur la plage de l’hermitage

Pour ne pas rester sur une note finale négative, la chute est oubliée, pour laisser place à des souvenirs incroyables et parfois lorsque je ferme les yeux, j’aperçois ce lever de soleil du 2ème jour, qui restera gravé dans ma mémoire…

 

 

9 réflexions sur “GRR2 de La Réunion en 8 jours : Partie 2 : Les 4 derniers jours

  1. Ping : Enfin les Pyrénées ! – Gobynette

  2. Patrick de Calatchi

    Ne rends pas tes souffrances plus fortes encore, ne te charges pas de plaintes, légère est la douleur si l’imagination ne la grossit.

    Sénèque.

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  3. Ping : Un petit podium pour cette fin de saison sur Triathlon Longue Distance – Gobynette

  4. Ping : Le plus difficile à gérer : une blessure – Gobynette

  5. Ping : IronWomen ? Partie 6 – Gobynette

  6. Ping : L’Altriman : toujours plus haut, toujours plus loin – Gobynette

  7. Fenasse

    Bonjour, super article qui me donne envie. J’ai fait le Gr20 l’année dernière et je me motive pour le grr2. Qu’avez vous préféré ? 8 jours sur le Grr2 ça correspond à combien sur un gr20 environ ? (j’ai fait le Gr20 en 11 jours). Merci beaucoup pour vos réponses.

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    1. Bonjour, contente que cela vous donne envie d’y aller, vous ne serez pas déçue ! Alors normalement le GRR2 se fait en 12 jours (selon le topo), après comme vous avez pu le lire, nous avons fait des variantes (piton des neiges, et le volcan), donc c’est difficile de vous donner un nombre de jour. Je dirais que vous pouvez le faire en 9 jours.

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