Du 20 août au 1er septembre 2019
« Maman, ça te dirait de partir en Islande ? T’inquiète pas ce n’est pas un voyage « trop aventure », juste on va dormir dans un van et randonner tous les jours !! Roh je rigole ».
« hum tu sais que ce n’est pas le genre de voyage que je ferais, mais je ne veux pas te laisser seule… alors je viens ». Celle qui sera toujours là pour moi, et inversement…
C’est vrai qu’à la base ce voyage ne devait pas du tout se faire avec elle, et à un mois du voyage la vie en a décidé autrement (enfin j’en ai décidé autrement, mais cela est une autre histoire dont je ne m’épancherai pas sur le sujet…).
Jour 1 : 20 août 2019
Arrivées à Reykhavik (enfin l’aéroport à 20km), avec 1h d’avance (oui oui vous lisez bien, il n’y pas d’erreur, pour une fois que je suis en avance quelque part franchement, cela méritait d’être mentionné !).
Arrivées et direct dans le bain… dans le bain ? Oui il faisait 10 degrés, vent de folie et pluie !!! C’est bien de partir en vacances d’été pour l’hiver non ? Personnellement cela ne me dérange pas, depuis que je vis dans le sud, il fait tellement chaud qu’avoir de la fraicheur est plutôt agréable (et j’avais commencé à m’acclimater en passant une semaine chez moi en Bretagne juste avant !!).
Bon je vais aussi éviter de m’appesantir sur mon très léger énervement par rapport à la voiture. Je dirais juste que je déconseille la compagnie Ice rental 4×4… Nous avons enfin pu prendre la route avec notre 4×4 un peu (on se rendra compte par la suite, que j’ai été gentille en utilisant ce mot haha) pourri.
En conduisant, j’avais peur qu’on s’envole. Déjà ma mère quand je conduis avec une voiture normale (genre ma scénic, voiture familiale), s’accroche au fauteuil comme si sa vie en dépendait et a des accès de coups de pieds de frein (chut, elle n’a toujours pas compris que le passager n’a pas les pédales, mais on ne lui dira pas hein !). Donc là je vous laisse imaginer son état, à l’étranger, sur des routes que l’on ne connait pas, avec du vent et un 4×4 pourri… voilà (t’as kiffé maman non ??).
Bref direction Akranes, petite ville au bord de mer et au nord pour être déjà sur la route du lendemain.
Pas mécontente d’arriver car il commençait à faire nuit, et je ne vois pas grand-chose la nuit en conduisant (ça j’ai évité de le dire à ma mère, elle avait assez de son lot d’émotions pour la soirée !).
Jour 2 : 21 août 2019 : la Péninsule de Snaefellsness
Réveil assez tôt à cause du décalage et sans doute aussi du fait de la luminosité.
Petit déj et devinez quoi ? Il y avait du nutella !! Franchement j’avais fait des réserves de nut avant de partir (ok ma mère m’en avait acheté en Bretagne, car j’ai arrêté d’en acheter même si de temps en temps cela me manque) et c’était clairement pas en Islande que je pensais en trouver… Bref, nous en avons profité pour faire des sandwichs pour le déjeuner, et vu le prix du petit déj ce n’était pas volé !
Il faisait gris, un peu de vent et j’avais ma gortex (autant dire, un peu frisquet haha). Plus nous roulions et plus nous traversions des paysages de dingues. Assez difficile à décrire, on avait l’impression d’être dans des paysages de fin du monde, avec quelques maisons se battant en duel de temps en temps.
Plus nous avancions également, plus il faisait beau. Même très beau. Ma mère n’en revenait pas, elle qui avait pris ses affaires les plus chaudes (vous allez me dire, en même temps elle a l’habitude elle vit en Bretagne, hum non non car il ne fait jamais froid en Bretagne (ok pas vraiment chaud non plus !)). Après on savait que la météo en Islande est très changeante, on ne peut pas savoir ce qui va nous tomber sur la tête (ou nous donner des coups de soleil !).
Premier stop : Budir. Un village ? Non juste une église au milieu de nulle part. Magnifique vue d’ensemble : l’église, la mer, les roches volcaniques, et le glacier au loin. Assez marrant de n’avoir quasiment pas croisé de voiture depuis le début de la journée, mais de trouver comme par magie dans ce lieu quelques touristes.
Plus de gortex, juste en haut long (oui oui vous ne rêvez pas) et il faisait tellement chaud que j’ai troqué mon leeging long contre mon leeging court.
2ème stop : Londrangar. Pareil du monde sur le parking.
Magique. J’ai trouvé que cela ressemblait un peu à l’Irlande et aux clifs of Mohair. Des falaises à perte de vue…J’ai proposé à ma maman de faire une petit marche le long des falaises. Autant à quelques mètres du parking, là où les falaises sont les plus impressionnantes, il y a du monde, autant quand il est question de marcher un peu, plus personne !
Chemin avec les petites roches volcaniques avec de la mousse.
Picnic à côté d’un chien. Un chien ? Mais de quoi elle parle encore ?? Et ceux qui me connaissent vont se dire « mais elle a peur des chiens en plus ». Un chien dans l’imaginaire ; un rocher quoi !! Vous ne trouvez pas ?

Après notre super dej au soleil (snickers en dessert, oui oui après ma randonnée dans les Pyrénées, c’était mon dessert du moment en voyage et on ne s’en lasse pas), qu’ai-je eu envie de faire à votre avis ?? Bah de grimper en haut du chien (c’est bien la seule fois que je m’approche d’un chien, alors clairement je n’allais pas rater l’occasion !). Bon comme ma mère a commencé à m’engueuler « non non j’ai trop peur, tu ne vas pas me faire cela » (là j’ai quand même pensé, heureusement qu’elle n’est pas avec moi au quotidien, et dans la plupart de mes voyages, elle aurait un infarctus), j’ai juste été au milieu du chien. N’empêche, je me dis que petite j’étais déjà intrépide et aventurière, donc j’ai bien dû lui causer des sueurs froides…
3ème stop : Djupalonssandur : une plage de sable noir (normal) d’un côté et le glacier de l’autre. Le glacier : Snaefellsjokull (ici nous avons évité de prononcer les endroits haha), pour la petite histoire c’est un stratovolcan endormi depuis 1700 ans et culminant à 1446m, dont le sommet est chapeauté d’un épais glacier. Ce qui était ouf, et quand même nous avions trop de chance est que dans le guide, il est précisé que ce volcan émerge rarement des nuages. Ce jour, nous le voyions sous toutes les coutures, même pas un nuage.
Cette plage est aussi un endroit riche émotionnellement puisqu’il reste des carcasses d’un bateau échoué, dont la plupart des membres de l’équipage a péri.
Vraiment très très beau. D’autant plus que nous avons pu goûter l’eau ! Super chaude !! Haha je rigole !! Comment repérer un breton en voyage ? Petite astuce infaillible : dans le nord du monde il n’a pas peur de mettre les pieds dans l’eau (dans ce cas nous étions les seules) et dans les pays très chauds, le breton est celui qui ne se baigne pas et qui peste car l’eau est trop chaude !!
Bon cet endroit a perdu un peu de sa superbe face aux deux cars de touristes qui ont débarqués. Un car de vieux, mais l’avantage était que la plupart restait à 2m du bus, sait-on jamais, ils auraient pu le louper !
Par contre un truc qui m’a bien énervée : une famille de chinois pas du tout respectueux de la nature : ils mettaient des galets dans des sacs entiers (pour faire de la contrefaçon de galets ???). Je me suis approchée d’eux et je leur ai dit (en anglais hein , pas en chinois) « remettez tout de suite les galets où vous les avez pris, vous imaginez si tout le monde fait comme vous, un jour il n’y aura plus rien ». La mère m’a regardée et a eu trop peur de moi (ou peut être qu’elle n’a pas tout compris avec mon accent anglais incroyable haha). Ils ne se sont pas fait prier et ont remis les cailloux à leur place. Ma mère : « dis donc je n’aimerais pas me retrouver face à toi au Tribunal ». En fait, je pense que le truc qui fait le plus d’effet est que lorsqu’on me voit, je ne fais pas spécialement peur (« elle nous veut quoi la petite »), ensuite ils comprennent que je suis vraiment sérieuse !
Sur la route, encore des paysages surnaturels, en quelques minutes nous pouvions complètement changer de paysages.
4ème stop : Grundarjordur, dont l’église a été bâtie par des marins bretons. Les seuls 3 mots que j’ai compris en 12 jours d’Islande : ‘rue de Paimpol’, comme quoi la Bretagne est partout…
5ème et dernier stop : Stykkisholmur. A peine arrivée et qu’est-ce que j’ai fait ? Un petit footing. J’ai juste adoré, traverser les maisons colorées de polypokets, contourner le port trop mignon, monter au phare sur un petit îlot, faire deux fois le tour de l’îlot tellement c’était sublime, redescendre puis longer la mer. Ce fût mon premier run en Islande (en plus sous le soleil et en tee-shirt).
Puis mission trouver un resto. Un jeu d’enfants ?? Hum pas vraiment…Il y avait en tout et pour tout 3 restaurants, tous complets, apparemment il fallait réserver. Alors nous avons commandé des burgers, à un food truck sur le port et nous les avons mangé au chaud dans notre hôtel (dont le réceptionniste, Antonio, très sympa nous a préparé de l’eau chaude, passion eau chaude mère fille hihi, non je rigole, elle c’est plus pisse mémé !)
Nous sommes ressorties pour admirer le coucher du soleil. Comme si je n’avais pas assez couru, j’y suis allée en courant, pour ne pas rater le coucher du soleil, tandis que ma mère est arrivée tranquillou 5min plus tard (elle ne l’a pas raté, comme quoi, ça ne sert à rien de courir). Premier coucher de soleil du phare, avec vue sur les ilots magique…
Jour 3 : 23 août 2019 : les fjords de l’ouest
Réveil, petit dej. Pas de nut, pas de vrai beurre (pas besoin d’expliquer en long en large et en travers ce qu’est le vrai beurre !), mais des petits gâteaux maison très bons.
Comme la veille nous avons préparé nos sandwiches. Sauf que nos voisins de table ont vu cela d’un mauvais œil, mais alors très mauvais, comme si nous étions des criminelles. Le plus drôle ? Ils sont allés répéter à celui qui gérait le petit dej, Antonio. Sa réaction ? Il a rigolé !!! Ils ne savaient plus où se mettre du coup !
Lorsque nous sommes parties, Antonio nous a dit qu’il nous avait beaucoup appréciées et qu’il avait aimé discuter avec nous. Apparemment il a apprécié notre « vol » de sandwiches.
Direction le Ferry, juste à côté de l’hôtel.
Très contentes puisqu’il faisait un temps magnifique (Antonio le gérant de l’hôtel nous avait raconté que 2-3 jours avant il y avait eu une tempête et que c’était limite impossible de se balader !), avec une mer d’huile, comme on aime.
Ok, il faisait beau, mais aussi froid (en bonnet et gortex haha).
Au milieu de la traversée, petit stop sur l’ile Flatey, toute petite ile avec quelques maisons, très mignonne. Arrêt express juste pour prendre quelques passagers.
Il n’y avait pas grand monde dans le bateau mais c’était normal car beaucoup moins de touristes qui vont dans les fiords de l’ouest (et nous allions très vite comprendre pourquoi !!).
Au bout de 3h, nous avons débarqué à Brjanslaekur : il n’y a rien, même pas une épicerie !
Puis nous avons longé la côte, c’était tellement sublime ; personnes sur les routes.
Direction Raudisandur. Nous sommes d’abord passé par un col, la route était ok, c’était ma mère qui conduisait.
Un peu plus loin, plus de route. Je l’avais prévenue, elle a commencé à paniquer et à ne plus savoir rouler. J’ai pris le volant. Elle a continué à paniquer, de plus en plus. C’était assez stressant pour moi de devoir à la fois gérer ma mère, sa crise d’angoisse et la route étroite dans la dirty road avec falaise…
Lors de la descente, nous avons commencé à voir apparaitre la fameuse plage qui fait partie d’une des plus belle au monde, avec au loin une bande de sable blanc. C’est l’une des seules plages de sable blanc en Islande.
Nous sommes enfin arrivées à une petite église. Autour des habitations ? Même pas, il y avait juste quelques voitures de touristes.
Petite marche le long de la plage pour trouver un endroit sympa pour piqueniquer (les fameux sandwiches d’Antonio haha, on les a encore plus appréciés).
Effectivement plage sublime, mais vraiment sublime. Elle commence par des couleurs rouges, pour devenir ocre, en finissant par une bande de sable blanc fin. Il fallait vraiment avoir l’envie de voir la mer car plus nous avancions, plus on avait l’impression qu’elle était toujours aussi loin, tel un mirage. Vraiment une très belle plage. Bon juste nous étions en doudoune !! Bon ok à un moment il a fait un peu chaud mais pas de quoi nous inciter à faire péter le maillot !! « Maman, tu la trouves plus belle que notre plage des Amiets ? » « Non ». (voilà d’où vient mon côté chauvin, « la Bretagne, la plus belle région du monde » hihi).
Ensuite, maman a bu le plus cher café de l’histoire du café !! Ma mère sans son café après le déj, c’est pas possible ! Alors c’était quand même le miracle de trouver un café au milieu de nulle part (vous inquiétez pas que malgré sa panique en voiture elle l’avait bien repéré à l’aller ce café !). J’ai tenté la blague « non mais je crois que j’ai vu qu’il fermait à 14h ». « Non non c’était marqué 18h ». Comme quoi, même quand elle n’est pas bien, elle se sent nettement mieux pour lire les pancartes haha (tu es sûre que tu n’étais pas actrice avant mam ??). Et ce café, il était bon au moins ? Hum même pas. Allez on a payé la vue quoi. Même si on pouvait se mettre à 3m de là et s’asseoir en ayant la même vue. Mais au moins elle avait son café, en espérant qu’il la fasse se détendre (ça clairement j’en étais moins certaine…).
C’était reparti pour le trajet retour, pareil qu’à l’aller. A force de serrer son fauteuil, elle s’est fait mal aux mains !!
Direction Labrabjarg. Pendant quelques kilomètres, nous sommes revenues sur une route normale. Un petit répis qui n’a malheureusement pas duré…
« Non mais on ne va pas y aller à ton truc ». « Maman, dans le guide ils disent que c’est un endroit vraiment à voir et qu’on peut apercevoir des macareux. T’inquiète, ça va le faire, en plus la route est sublime le long du fjord ». J’ai quand même évité de lui montrer sur la carte l’endroit où nous nous rendions car c’était vraiment à la pointe de la pointe, sachant que nous étions sur une route pourrie, avec un 4×4 pourri…
Effectivement, la route était magnifique à flan de falaise et nous avons atteint Hnjotur, une autre plage de sable blanc. A ce moment, elle a vu un panneau « 23km ». « Ce n’est pas là qu’on va quand même ? ». Pas de réponse. Encore jusque-là c’était du plat, mais à partir de ce moment, ça a commencé à grimper, route bien raide avec trous et cailloux. Gros flippe pour elle… J’ai pris sur moi.
A Breidavik, elle a voulu faire demi tour. Je lui ai proposé de la laisser là (surtout qu’il y avait une église et un café) en attendant de faire les derniers 9km et que je repasse la chercher ensuite. Mais elle n’a pas voulu « je vais encore plus m’inquiéter de te laisser seule sur cette route ». « T’inquiète j’ai connu la death road en Bolivie (sérieux jamais tu n’y vas, tu fais un infarctus !!), après cela, je t’assure, les autres routes ne font plus du tout peur ».
Au bout d’environ 1h30 de route bien horrible nous y sommes enfin arrivées.
Le pire de toute cela ? Nous n’avons pas vu les macareux haha. Par contre la pointe était superbe, des falaises à perte de vue avec des couleurs comme une aquarelle. J’étais bien contente de ne pas avoir loupé cet endroit ainsi que la route qui y mène. « La route est magnifique ». « Ah non pas du tout !! ». Je crois qu’elle n’a pas bien kiffé.
Au retour, je lui ai dit qu’il fallait vraiment qu’elle prenne sur elle car je commençais à être fatiguée, avoir mal au dos (vraiment un 4×4 pourri pas du tout adapté pour ce type de route, ultra vieux et sans suspension, et pour cela aussi j’étais énervée, vu que ce n’était pas de mon fait…), et devoir la gérer a été difficile et stressant.
Au retour, elle savait à quoi s’attendre et n’a quasiment rien dit.
A la fin, elle m’a quand même dit deux trucs « ma Gabrie, plus jamais je te dis que tu ne sais pas conduire (au bout de plus de 10ans de permis, ce n’est pas trop tôt !!!), tu as vraiment géré malgré les conditions ». La seconde : « c’était bien la dernière fois du voyage qu’on avait ce genre de route rassure moi ? ». Cette question va se révéler très drôle pour la suite du voyage haha (enfin pas pour elle !).
Arrivées à Bildudalur vers 20h, ville presque morte, avec en tout et pour tout un seul restaurant et nous avions faim après toutes ces émotions ! Pas vraiment le choix donc, mais c’était pas trop mal.
Nous nous sommes rendues compte qu’il nous restait encore pas mal de route avant d’arriver à notre logement. Sur la carte, pas beaucoup de km, mais le mec du restaurant nous a précisé environ 1h30… Olalalala, nous sommes crevées en plus… 20h30, ça y est on repartait. Maman a repris la conduite et on a vite compris pourquoi on allait mettre autant de temps… Durty Road de nouveau !!! J’ai de nouveau conduit et ce n’était pas de gaieté de cœur. Par contre, c’était sublime, une lumière magnifique sur le fjord. Nous avons recommencé à grimper dans les montagnes pour passer un autre versant du fjord. Pas simple de conduire pour ma part quand il fait nuit, je ne vois plus rien. J’ai laissé ma mère conduire sur les 10 derniers km, car nuit noire… Elle n’avait pas trop peur, sans doute parce qu’il faisait nuit et qu’elle ne voyait rien du tout !
Au loin, nous avons enfin vu une lumière, oh miracle !!! Youpiiiiiii. N’empêche, ils vivent vraiment au milieu de nulle part !!! Avec un accès très facile aussi ! La seule maison que nous apercevions depuis un certain temps.
Très bien accueillies dans une superbe maison à 22h30… et chacune notre chambre, quel luxe.
J’ai pas fait long feu, je vous le dis !
Jour 4 : 23 août 2019 : Fjords de l’ouest partie 2 :
Ouvrir les rideaux, ses grands yeux et admirer une magnifique vue sur le fjord avec les chevaux qui galopent… Ok la route de la veille a été rude mais quand on voit cela, on se dit que ça valait le coup.
Meryl Streep nous accueillait à la salle du petit déj, oui oui je parle bien de Meryl Streep (enfin son sosie, mais vraiment). Petit dej de folie avec de bons produits et surtout avec vue sur le fjord. Je ne sais pas si l’actrice est bavarde, en tout cas notre hôte l’était dès le matin (perso le matin j’aime bien être tranquille, donc pas parler, encore moins en anglais). Grâce à elle, nous avons vu un phoque.
Après les péripéties de la veille et comme il pleuvait un peu, nous avons profité d’un moment détente (et je sentais que ma mère avait aussi besoin de se poser et de ne pas cavaler partout). Un hot tub en plein milieu du « jardin » (si on peut appeler cela un jardin puisque Meryl possède la moitié du fjord). C’était limite trop chaud !! La piscine non chauffée à côté était vraiment top (oui oui les bretons n’aiment pas l’eau chaude haha), j’ai même regretté de ne pas avoir pris mes lunettes de natation.
Meryl streep nous a proposé de nous préparer des sandwiches pour le midi (trop gentille). Bon comme elle parlait beaucoup, elle a aussi fait sa boulette en disant à ma mère qu’on allait avoir une route pourrie pendant un bout de temps… Je lui faisais des signes pour qu’elle se taise, mais elle n’a pas compris !!
Allez c’était reparti !!

Stop : les chutes Dunjandi. Majestueuses. Avec en prime les belles couleurs d’automne. Nous avons même eu un rayon de soleil.
A la descente, comme ma mère est un peu lente (elle a raison vu qu’elle s’est cassée le pied il n’y a pas longtemps), j’ai fait des aller-retours en courant en montées descentes. Les touristes m’ont vraiment prise pour une folle.
Picnic le long du fjord, des sandwiches (pour changer). Pile au moment où nous avions terminé, il a commencé à pleuvoir. Parfait, nous avions de la route. Pas simple les durty road sous la pluie (l’état de notre voiture, on en parle ??).
Miracle, au bout d’un moment, une vraie route !! Quel bonheur de ne plus sauter, et il ne pleuvait plus.
Direction Isafordur, petit ville. Même très petite, comme d’habitude quelques habitations.
Pendant que ma mère s’est reposée, j’ai repris la route pour une petite marche sur les falaises un peu plus loin de Bdungarvik. Vue splendide sur le glacier Drangajokull et les falaises que je longeais étaient impressionnantes. Complètement seule.
En revenant, j’ai enfilé mes baskets et hop c’était parti pour un footing le long du fjord. Il faisait assez froid, mais c’était génial de courir avec une telle vue. 1h ça passe vraiment trop vite…
Le soir nous avons diné à la guesthouse. La bakery on en parle ? La baguette on en parle ?Non il ne vaut mieux pas !!
Jour 5 : 24 août 2019 : Fjords de l’ouest partie 3 :
Réveil, on commençait à être réveillées normalement et non à 6h à cause du décalage.
Petit déjeuner dans notre chambre, notamment avec la fameuse baguette…
Il faisait gris, en tout cas pas de pluie, le plus important.
Dernier jour dans les fjords de l’ouest. C’est tellement magnifique, en plus tellement pas touristique (et on savait qu’après ça n’allait pas être le cas…), donc autant profiter de ses paysages dépeuplés.
Succession de fjords.
1ère petite balade pour avoir une vue sur le glacier et les fjords, trop beau.
Pause dej très sympa sur la pointe d’un endroit top au pied d’un fjord, fjord où nous sommes susceptibles d’apercevoir des phoques. Justement en mangeant nos sandwiches, nous avons eu la chance d’observer deux petites têtes de phoques qui sortaient de l’eau.
Ma mère, l’aventurière, a testé des baies cueillies par terre (Meryl Streep lui avait dit que c’était comestible, sans pour autant lui montrer à quoi elles ressemblaient, ma mère a supposé que c’était cela). Pour info, elle n’est pas tombée malade. Perso, j’ai joué la sécurité en mangeant un yaourt, spécialité locale (le skyr, on en mangeait tous les jours).
De nouveau sur la route le long des fjords.
Endroit magique avec des cygnes. Nous nous sommes arrêtées, petite marche dans l’herbe avec des morceaux de pain. Ils ne doivent pas beaucoup aimer le pain puisqu’ils sont partis avant même que l’on puisse essayer.
Encore un peu de route avant d’arriver à Holmavik. Ville morte, très soviétique, il n’y a strictement personne !! D’ailleurs la gérante de l’hôtel regardait la TV russe !
Petit hôtel sympathique, sans doute le seul qui existe, avec chambre vue sur fjord.
A la base j’étais fatiguée, je me suis allongée dans le lit sans vouloir bouger, puis j’ai regardé la vue et je me suis dit que je ne pouvais pas rater un petit footing long du fjord… Hop j’ai chaussé mes baskets et je suis partie courir (enfin après avoir aussi mis mes couches de vêtements car il faisait bien froid…).
Run magnifique, chemin trail montées-descentes et le long du fjord, je n’avais presque pas envie de faire demi-tour.
Direction le seul restaurant de la ville ! (comme d’habitude, j’ai envie de dire).
Ville encore plus morte qu’à notre arrivée, au loin on s’est même demandé si le restau était vraiment ouvert ! Ouf, j’ai pu manger une pizza 4 fromages, fallait bien reprendre des forces, surtout qu’il faisait bien froid.
Jour 6 : 25 août 2019 : des Fjords de l’ouest au nord :
Petit dej top. Il y a des petits gâteaux déjà goutés trop bons, dont le nom est imprononçable.
Pour changer, qu’avons-nous fait ? Nos sandwiches !! Nous avons pu remarquer que cette fois nous n’étions pas les seules, oui oui un couple de français faisait la même chose ! Une tradition française ?
Ca y est nous quittions les fjords de l’ouest…
A un moment, deux choix de routes, une beaucoup plus longue mais une vraie route, une autre plus directe mais caillouteuse. J’ai motivé ma mère pour la seconde route car au début c’était plutôt normal. Sauf que très vite, ce n’était plus le cas… Tiens tiens ça faisait longtemps les cris dans la voiture…
On a donc fait demi-tour, parfois faut faire des concessions, et je ne voulais pas qu’elle se sente mal même si cela nous rallongeait pas mal.
Arrêt dans un endroit superbe pour admirer les cygnes : une famille, les parents et 3 cygnaux, c’était un moment de calme et de sérénité, comme si tout s’arrêtait autour.
Ensuite, nous avons rejoint un plus grand axe, et c’était fou, plein de voiture, nous n’avions plus l’habitude !!
Il pleuvait, grosse pluie, bon on s’en fichait on était bien dans la voiture..
Par contre la pause déj risquait d’être sympa. Du coup, pause déj, la plus belle de notre séjour, vue magnifique sur le parking de la station essence haha. Au moins il y en avait une qui était contente car évidemment elle a eu son café (et soyons un peu fou, elle en a même bu deux !!)
Pendant la pause dej j’ai argumenté pour qu’on aille dans un endroit, sauf que pour y accéder, durty road. Je lui ai montré la carte (maintenant elle sait lire une carte « pour ne plus se faire avoir », enfin elle savait que les petits pointillés, c’était mauvais signe…).
A l’embranchement, je lui ai proposé de rouler 2km, puis qu’on aviserait. Au final la route était correcte (façon de parler hein, on va dire qu’on avait connu bien pire).
Hvitserkur : ça valait franchement le coup. Il s’est arrêté de pleuvoir, et comme le soleil qui perçait, très bel arc en ciel. Une plage de sable noire, une roche perçée de 15m de haut, une colonie de phoques, superbe vraiment.
Comme c’était une boucle, il fallait remonter par une pente bien raide. C’est vrai que pour moi, c’était easy mais je comprends que pour ma mère ça ne l’était pas. Elle a un peu paniqué, en m’engueulant de l’emmener dans de tels endroits… moi je me dis que lorsqu’elle rouspète, c’est que ce n’est pas trop grave !
Histoire de bien la calmer, nous avons repris la durty road en sens inverse (peut-être pas calmer, hum bercer ?).
Route très belle jusqu’à Hofsos : piscine de folie, la plus belle, même plus belle que notre piscine extérieure à Pau ! En plus il n’y avait pas grand monde, que des islandais.
J’ai demandé au mec de la piscine de me prendre en photo au bord, il s’est pris au jeu, c’était marrant. Maman m’a dit « tous les mecs dans le jacuzzi te regardaient, comme s’ils n’avaient jamais vu de fille, et ils devaient se demander si tu n’étais pas connue à faire des photos, j’avais envie de leur dire, ma fille va bientôt passer à la TV ». Calme toi mam !!
Bon c’était sympa les photos, mais le but était quand même de nager ! Sauf que je n’avais ni bonnet, ni lunettes, ni maillot (bon ok si mais pas un maillot pour la natation). Le mec de la piscine m’a prêté des lunettes et hop j’ai pu nager 2000m. A part qu’elle était trop chaude c’était ouf !
Il était déjà 19h30 et il nous restait encore un peu de route.
Passage par Sighifjordur, port de pêche, avec les montagnes environnantes, très beau. Ici ils adorent les tunnels, il y en a partout, et pas des tunnels de 100m, ils sont tous de 5-10km.
Arrivées à Olafsfjordur, lieu de notre logement. Sauf que nous trouvions porte close ! Il était 21h, on avait trop faim et pas un seul endroit d’ouvert dans cette « ville » et surtout pas de toit pour dormir. Heureusement deux personnes passaient par là ; ils nous ont dit que la logeuse n’était pas là quelques jours. On l’a appelée et nous avons compris que nos clés étaient sous un pot de fleur, niquel ! haha un endroit très pratique pour récupérer des clés.
Nous avions quelques trucs à manger, mais c’était vite fait. Maman m’a dit un truc très drôle « non mais jamais tu m’entraines dans Pékin Express, je ne veux plus mal manger » hahaahahhah.
Allez je vous raconterai la suite des aventures « à la pékin express selon ma mère » plus tard… La suite par ici !!
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