IronWomen ? : Partie 4 : Le mental

NOTRE PREPARATION MENTALE

Article co-écrit par Bleuette&Gobynette

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Comme vous le savez, l’IronMan n’est pas une course à prendre à la légère, nous savons que nous allons souffrir… Notre corps va être poussé au-delà de ses limites, c’est à ce moment-là que le mental prend le dessus. Notre mental sera sans doute une aide dans les moments difficiles de cette course extrême.

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La préparation mentale de Gobynette :

Par Gobynette

A mon sens, le mental est une notion très subjective. Chaque personne va développer son mental au fur et à mesure de sa vie et de ses expériences.

D’ailleurs, il est toujours très difficile de le définir… Pas facile non plus d’en parler. Par où commencer ? Est ce que nous développons notre mental de guerrière dès notre plus tendre enfance ? Est ce qu’il se travaille au quotidien ? Bref plein de questions, qui seront sans doute laissées sans réponse.

Mais je vais quand même tâcher de vous faire part de ce que je pense de cette notion de préparation mentale.

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Une préparation mentale ?

En fait, pour ma part je ne parlerai pas d’une « préparation mentale », je ne suis pas professionnelle et je ne peux absolument pas me comparer à une athlète de haut niveau qui subit une préparation mentale au quotidien. Je suis juste une fille normale, qui se donne des objectifs toujours plus grands et met tout en œuvre pour les réussir. Oui, c’est en fait notre vie et notre envie de nous surpasser qui nous permet de développer ce mental. Je dirais même que nos échecs et  les difficultés de notre vie sont un moyen de mettre en pratique notre mental.

Donc cela veut dire qu’il faut en c**** dans sa vie ? Oui, après, c’est seulement ma vision des choses. Selon moi, une personne qui a toujours eu une vie facile sans connaître des échecs depuis son enfance, le jour où elle en connaitra un dans sa vie d’adulte, elle prendra cet échec comme une énorme claque et pourrait même s’effondrer (bon là je suis en train de devenir psychologue !!).

Donc pour répondre à la question, comment je me prépare mentalement pour cet IronMan ? Bah je ne me prépare pas, le mental me vient de par mon passé et mon présent, l’histoire de ma vie.

Je ne vais pas vous raconter ma vie, cela serait beaucoup trop long et un peu trop intime, mais je peux vous donner des petits exemples qui font qu’aujourd’hui je me donne à fond, que je ne lâche rien et surtout que j’arrive à tenir bon face aux souffrances ou difficultés pendant une course.

Mes quelques exemples :

  • Ma grande source mentale est mon papa. Depuis, toute petite, vacances après vacances, il a réussi à me construire ce mental (d’ailleurs ce n’est pas étonnant si aujourd’hui ma petite sœur arrive à un haut niveau dans le sport). Du côté de ma mère et mon beau-père, j’ai plutôt eu une enfance douce, calme et très citadine. En comparaison, chez mon père cela ressemblait plus à un stage commando : «non tu n’auras rien d’autre à déjeuner tant que tu n’as pas mangé ce bout de viande», alors que nous étions en randonnée, et que l’on me redonnait le bout de viande le soir ; l’été il y avait la petite course du village que je gagnais chaque année, une fois je suis tombée au départ et l’on m’a écrasé, j’avais mal à la tête « tu n’abandonnes pas, tant que tu peux courir c’est ce que n’est pas grave, et tu reprends ton retard… », criait mon papa ; à 11 ans il m’embarquait déjà faire le tour du canton (40km avec un col) en vélo « papa, on peut s’arrêter, j’ai le nez qui coule, je dois me moucher » «quelle idée, tu te mouches avec tes mains, on ne va pas s’arrêter pour ça » ; et tous les treks, sommets (Mont Blanc, Dôme des Ecrins, etc), sports, j’en passe. En vrai, cela peut paraitre un peu rude, mais j’adorais mes vacances là-bas, et je pense être telle que je suis, en partie grâce à tous ces moments ;

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  • le second exemple n’a rien à voir avec le sport, enfin pas directement. Durant l’été 2014, j’ai préparé l’examen d’entrée à l’école du barreau (avocat), dont les épreuves s’étendent de septembre à décembre donc pendant plusieurs mois j’ai mis ma vie entre parenthèse. Pendant toutes mes études de droit, j’ai toujours réussi sans problème, et sans avoir à travailler comme une malade. Cette fois-ci, je savais clairement que cela serait différent d’autant plus que dans ma tête c’était « one shot, je le passe une fois pas 3 ! », donc là j’ai vraiment bossé comme une malade en mettant en place une discipline (je me levais, pensais et me couchais barreau, je dormais même avec mes classeurs, j’accordais une soirée par semaine à mon ex c’est tout !). Pour moi il était inconcevable que j’échoue. J’ai eu des moments tellement dur pendant ces quelques mois, des moments d’énorme doute, en me disant « c’est mort je n’y arriverai jamais », ces mois qui resteront gravés à vie. Pourquoi je vous parle de cela ? Car j’ai utilisé mes faiblesses en force. Mes doutes, mes peurs, je les ai évacués, mis au placard et je les ai laissés derrière moi. Mes seules « sorties » et pauses étaient mes run, les moments où j’arrivais à lâcher prise, à prendre de la distance avec tout cela. Pendant ces footing, j’étais dans mon monde, je me visualisais réussir, et non échouer. Je pense que c’est comme cela que nous réussissons : se donner les moyens en travaillant à fond, mais aussi en croyant en soi… Le barreau c’était comme une course, c’est long (plusieurs mois d’épreuves entre attente et stress), il faut maitriser son effort, ne pas craquer, et si l’on craque (car oui pendant la préparation, la course ou l’épreuve, nous avons toujours un moment de faiblesse), il faut être à même de se relancer sans se mettre la pression. Le premier jour des épreuves écrites, je suis arrivée sereine parce que je savais que j’étais prête, comme lorsqu’on peut se préparer à une course pendant plusieurs mois (ce qui est le cas de l’IronMan). Ai-je eu le barreau du premier coup ? Oui et je suis devenue avocate.

 

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Ce sont des petits exemples, mais je pense clairement que ce qui m’a aussi permis de me forger mon mental sont les deux grandes épreuves de ma vie, dont je ne parlerai pas aujourd’hui…

Comment mettre en pratique ce mental pendant les courses et notamment sur l’IronMan ?

La clé du succès est de mettre toutes les chances de son côté pour réussir. Comme je l’ai dit avec mon exemple sur mon examen du barreau, une bonne préparation (ici sportive) est primordiale. Arriver le jour de la course en étant détendue parce que nous savons que les entrainements se sont fait de manière optimales est déjà un préalable.

Personnellement, les jours avant la course, je me visualise sur la ligne d’arrivée et j’essaie au maximum de ne pas penser aux éventuelles péripéties sur le parcours.

IMG_7315Pendant les moments difficiles de la course, j’ai plusieurs méthodes :

  • soit je pense à des épreuves beaucoup plus difficiles que j’ai pu subir par le passé, en me disant que là ce n’est rien ;
  • soit justement je pense à des choses joyeuses, à des personnes qui comptent énormément pour moi et qui sont présentes dans mon cœur

Pour faire simple, je ne me focalise pas sur ma douleurs présente, je l’occulte au maximum. Le doute qui peut s’installer va alors progressivement s’estomper…

Voilà comment je ne me prépare pas mentalement à cet IronMan haha.

 La préparation mentale de Bleuette :

Par Bleuette

La préparation mentale représente pour moi 50% de l’entrainement quotidien. C’est une ressource indéniable à utiliser le jour de la compétition.

Bien que nous ne sommes pas des athlètes de haut niveau, on cherche tout de même à donner le meilleur de nous-même et cette récompense que l’on obtient d’heures et d’heures d’entrainement nous procure une joie immense qui nous permet de continuer à progresser et ne rien lâcher.

Personnellement, j’utilise divers méthodes en différentes occasions.

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En entrainement, lorsque l’on est en semaine intensive, je joue avec l’imagerie mentale. Je me visualise le jour de compétition afin de pousser ardemment mes limites. J’ai un calendrier électronique sur lequel je note mon plan d’entrainement et quelques notes parfois histoire de me donner le sourire quand je checke mon agenda.

Les semaines de récupération, celles ou le plus souvent mon corps est fatigue et donc difficile à motiver, je me dis qu’il y a des bénéfices de travailler en étant fatiguée. Je m’accorde aussi des plus longues séances de relaxation corporelles (bain, massage, stretching).

En compétition, tout dépend. Si c’est un évènement que j’adore particulièrement (ex. marathon) et pour lequel je me met inévitablement du stress supplémentaire, je me fais une séance visionnage photos de mes proches la veille et je me mate un film histoire de déconnecter à fond.

Pendant la course, quand on rentre dans le dur, je me parle intérieurement et parfois extérieurement haha) “allez Marion” comme disait mon ancien coach “montre ce que tu as dans le ventre”!

Je me mets dans une bulle et ne pense qu’aux mouvements que je fais et à la suite des évènements.

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Obligée de faire un paragraphe juste pour la natation !!

Pour ceux qui ne le savent pas encore, la natation n’est vraiment pas ma discipline forte. J’ai appris il y a 1 an 1/2 et j’ai encore un long chemin à parcourir pour voir une progression.

Avec les beaux jours, j’ai maintenant 6 séances de natation par semaine (3 piscines dont 1 endurance 2 techniques et 3 en eau libre). Allez à la piscine n’est plus un problème maintenant.

J’ai appris à aimer même car forcement quand tu progresses, cela devient de suite plus attrayant. J’adore nager avec mon club aussi même si c’est la ou je souffre le plus ! (je ne savais pas que l’on pouvait être rouge dans l’eau haha). En eau libre, cela se complique un peu. J’ai un équipement parfait (combi, chaussettes gants et bonnet thermal) mais ça reste que l’eau est froide et on se gèle le visage !! La résistance de l’eau et le courant complique la technique pour une nageuse lambda comme moi et l’environnement inhabituel de l’océan et tout ce qui peut s’y trouver n’aide pas non plus. Je travaille donc dessus en faisant des exercices de respiration sous l’eau 5mn avant de partir nager. Je me dis que de toute façon, je n’ai pas le choix si je dois parvenir à mes buts et qu’au final c’est comme même extra de pouvoir nager dans l’océan, un sentiment de liberté énorme !!

Pour finir, j’ai commencé un journal quotidien où je note mes entrainements, mes ressentis et émotions, que j’offrirais à Gabrielle quand elle viendra (SURPRISE : happy birthday!) car oui, ma force c’est elle et je veux parvenir à surmonter ce défi pour nous. L’abandon n’est même pas concevable.

 

 

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