Dans la continuité des années précédentes, je repartais arpenter les Pyrénées, encore une fois par l’HRP et une troisième consécutive fois avec mon petit frère Titouan. Pour rappel, en 2019 : 9 jours de l’HRP de Pont d’Espagne au lac d’Oo (environ 165km, entre 12.000 et 13.000 de dénivelé positif). En 2020 : 6 jours et demi, de Vielha au Mont Calm, 124km, 8650m de dénivelé positif. En 2021 : 6 jours de Eyne à Balnyus 145 km – 7000m de dénivelé positif. En 2022 : 6 jours de Pont d’Espagne à a Pierre Saint Martin 125 km – 7500 m de dénivelé positif
Le but étant de faire la traversée dans sa totalité par petites portions chaque année.
Jour 1 : La Ciotat – La pierre saint Martin – col de la Pierre Saint Martin (1750m) : 3km/ 100m D+
Départ de la Ciotat pour la traversée de la France : 4 trains/ 3 correspondances… Sommes-nous arrivés sans retard et à bon port ? Et bien oui ! Incroyable mais vrai, la sncf a été à l’heure, alors que lors d’une correspondance nous avions 6 min pour changer.

Donc, après avoir fait La Ciotat-Marseille, Marseille- Toulouse, Toulouse-Pau et Pau-Oloron sainte marie, c’était parti pour ce que je préfère : le stop !
Mais comme tout ne peut pas super bien fonctionner dans une journée, c’est le stop qui a été le plus laborieux ! Sortir d’Oloron a été assez simple. Un monsieur nous a ensuite déposé dans un village perdu sur la route de la Pierre Saint Martin…et là ce fut calme… très très calme. En fait il était 17h30 et il n’y avait pas de voiture qui se dirigeait vers notre destination ! Au bout de 30min nous avons enfin été pris ! Mais pour de courte durée car cette personne habitait seulement quelques kilomètres plus loin. Rebellote pour de nouveau attendre… ma plus grande qualité.


Nous étions devant un centre de colonie de vacances en face d’un ruisseau et entouré de montagnes. On s’est dit que si nous ne trouvions rien d’ici 20min (il était 18h10), on planterait la tente à cet endroit.
Finalement, contre toute attente, alors que Titou me disait « tu te rends compte tu vas pouvoir écrire dans ton carnet que c’est ton premier échec stop », une voiture est arrivée !
Une famille très sympa, qui nous ont amené à bon port à la Pierre Saint Martin !
C’était magnifique !
On se retrouvait au même endroit que l’année dernière ! Nous voulions marcher un peu mais il était déjà quasiment 19h.

Au niveau du chemin il y avait plein de troupeau de brebis et de vaches, on a donc décider de passer par la route goudronnée ! Ensuite nous avons contourné la route par une sentier mais au loin pile dans notre direction il y avait plein de brebis !! Du coup on a récupéré une route, un berger nous a dit qu’au col de la Pierre saint Martin on pourrait trouver un endroit de bivouac facilement.

Pas si facile car en arrivant au col, mis à part la vue de folie et la mer de nuage, nous sommes tombés sur un cochon énorme, des troupeaux de vaches et de brebis ! Je dis brebis car nous avons croisé un berger et quand je lui ai dit « mouton », avec son regard noir, il m’a dit (avec son accent basque) « brebis ». Ne pas contrarier un Basque !


On a un peu galéré à trouver un endroit plat et sans animaux. On est allé bien loin sur le sentier (étant précisé que c’était à l’inverse de la destination du lendemain) et il était déjà plus de 20h.
Spot vraiment de folie ! Mer de nuage, une lumière incroyable et nous entendions au loin les clochettes…
Montage de tente, on a retrouvé très rapidement nos habitudes.
Puis premier dîner dans ce cadre magique… Cette année nous avions vraiment beaucoup pris à manger, même si nous allions passer dans des petits villages (enfin d’après les cartes), pour nous ravitailler…



Bref nous avions mérité de nous retrouver dans cet endroit magique après notre traversée de la France.
Avant de nous endormir… coucher de soleil fabuleux…



Il commençait par contre à faire bien froid et nous n’entendions plus de clochettes, il était donc temps de nous coucher..
Ps : j’ai du écrire ces lignes sur mon portable et non dans mon carnet car je me suis rendue compte que mon stylo ne marchait pas ! Snif j’adore écrire dans mon carnet et couper complètement avec mon téléphone…
Jour 2 : Col de la Pierre Saint Martin (1750m) – Cabane d’Ardane (1350m) – 18km/500m D+
Une première journée plutôt tranquille. Finalement malgré notre spot de ouf on n’a pas super bien dormi, avec le bruit des vaches (apparemment elles ne dorment jamais !!)
Réveil à 8h, comme d’habitude très matinaux !


Départ à 9h30. Il faisait déjà chaud. Direction l’Espagne, par la route goudronnée. On a pu prendre un petit chemin dans la forêt pour éviter le route (camino de turpis), qui était plutôt agréable. En tout cas il n’y avait personne !
Nous avons continué par un autre chemin (GR11) pour atteindre le refuge de Belagua (1400m). Depuis le début c’était plutôt descendant/plat.
Nous ne nous y sommes pas arrêtés en pensant que nous pourrions recharger nos gourdes au prochain refuge, pas très loin. Sauf que c’était un refuge militaire presque en ruine ! Nous avons donc continué notre chemin en descente toujours en suivant le GR11.
C’était vraiment beau et comme toujours en Espagne il commençait à faire chaud.
Nous avons trouvé un ruisseau, et rempli nos gourdes, tout en rencontrant un papa bis (un retraité qui faisait l’HRP).
Nous avons commencé à monter. Puis au port d’Urdaite (frontière franco espagnole), nous avons pique-niqué. On s’est rendu compte que le pain partait super vite !! Normalement le lendemain nous devions passer par une épicerie (normalement hahah).


Il faisait vraiment chaud, nous avons donc repris la montée en plein digestion (rude). Montée très raide.
Pour atteindre très rapidement le port de bimbaleta (1700m). Pour rappel, port c’est col en espagnol.


Quasiment personne sur cette partie mis à part des chevaux.
En repassant côté français, nous avons suivi le GR11, qui descendait puis qui remontait sur les crêtes. Passage du port de Belhay (1730m), de nouveau en Espagne !


Nous avons traversé pour atteindre Portillon de la Pista. Avant cela nous avons contourné un petit troupeau de moutons (sans avoir vu de patous, mais on ne sait jamais). Puis descente avec encore des troupeaux de moutons.


Nous avons voulu (enfin j’ai voulu) couper la piste par un bon chemin en gispet (mauvaise idée c’était casse gueule).
Arrivés à la destination (cabane d’Ardane) tôt (vers 16h30), ça ne servait à rien de partir tôt le matin haha. Une petite étape ! Ça faisait du bien pour le premier jour en plus il faisait bien chaud !
Nous avons passé un peu de temps avant de trouvé un coin pour la tente et assez loin des troupeaux de brebis !! Puis nous avons bullé, c’est à dire que nous n’avons rien fait car nous n’avions même pas de jeu ou de livre (parfois s’ennuyer c’est bien, nous avons étudié le trajet des brebis et du peu de randonneurs qui passaient par là).


Vers 18h nous sommes partis nous doucher au torrent !! Ce fut gelé ! Ça m’a brûlé les pieds tellement c’était glacé ! Après 15min à m’habituer j’ai enfin pu me laver, et même sous la fraîcheur ça faisait le plus grand bien !
Dressage de tente puis dîner sous le soleil. C’est ouf il faisait encore super chaud, même pas besoin de mettre une doudoune.
Par contre mauvaise surprise, nous avons vu débarquer des vaches sur les hauteurs… et comme la nuit dernière nous n’avions pas bien dormi à cause d’elles on s’est légèrement inquiété ! Heureusement elles sont restées sur les hauteurs mais elle continuaient de faire un bruit pas possible avec leurs cloches !! Bon nous n’avions pas vraiment de solution. Il était 20h30 et pas vraiment envie de déménager la tente !

En tout cas notre cadre était canon !
Il était 21h15 et nous allions nous coucher…
Jour 3 : Cabane d’Ardane (1350m) / Chalet d’Iraty (1300m) : 19km/1100m de D+
Une belle étape, assez intense !
Réveil à 8h, en ayant dormi plus de 10h sans avoir été dérangés par les vaches (apparemment elles dorment aussi !).
Petit dej tartines de beurre de cacahuète (comme d’habitude, et j’ai oublié de le préciser hier).
Départ à 9h15 après avoir rechargé nos gourdes dans le torrent et d’après plusieurs randonneurs qui passaient devant cette eau était comme le Messi ! Donc il fallait s’attendre à ce qu’on n’ait pas beaucoup d’eau de la journée. En étudiant les cartes c’était bien le cas…



Départ sous la chaleur (déjà à cette heure avec un vent chaud).
Nous avons commencé dans une piste en montée. En fait il fallait bifurquer à un endroit, ce que l’on n’a pas fait et on s’en est rendu compte lorsqu’on descendait un peu sur la piste. Du coup pour rattraper le chemin, on a fait une montée sans chemin, ultra raide. En 15min on avait dû faire plus de 200m + !


On s’est retrouvé au niveau de Betzula. S’en est suivi une succession de crêtes, montées, descentes.


Arrivés au Port de Larrau (1578 m), il y avait carrément un car… on venait de croiser un groupe de retraités, sans doute eux.
D’ailleurs, sur la montée du Pic d’Orhy, il y avait pas mal de monde. Même avec notre gros sac, on les doublait !
La montée est très raide, quasiment pas de virages…
Nous avons fait notre pose dej juste avant le sommet. C’était superbe, avec, en prime, les rapaces majestueux qui volaient au dessus de nos têtes.


C’était reparti pour la dernière arrête, c’est passé vite, même sous la chaleur.
Pic d’Orhy 2017 m : vraiment superbe.


Nous apercevions, dans le lointain, le Pic d’Anie, il paraissait si loin, alors que, finalement, c’était notre dernier pic, pour l’année passée.
Descente très pentue par la crête d’Alupeyna. Nous avons alors compris le Monsieur (papa bis) qui nous avait dit avoir galéré pour monter le pic et, franchement, je pense que c’était plus difficile par ce versant.


Au tout début de la crête Lazpignan nous avons croisé une femme qui nous a demandé si le parking de Larrau était bien dans notre direction. On a halluciné ! Elle était à l’opposé et pensait continuer dans notre sens…
Elle nous a dit «au sommet du Pic d’Orhy, j’ai suivi les gens en pensant que je rejoindrais le parking» !!! On a tellement ri et j’en rigole encore en écrivant ces lignes !
Elle a du remonter tout le Pic, la pauvre… ça prouve que la randonnée se prépare un minimum.


Les crêtes Lazpignan étaient assez techniques, même assez abruptes. A un moment, petite pointe d’adrénaline mais c’est passé niquel, il n’y avait pas vraiment de chemin, donc un peu free style.
La descente des crêtes était très raide, ça cassait bien les jambes. En plus, il n’y avait pas du tout de vent, du coup super chaud.
Puis ce fut un peu montant, quelle chaleur, mais comme dirait Titou, on ne peut pas faire pire que la plus grosse journée chaleur de ma vie, lors de notre 1ère année ensemble sur l’HRP.


Et j’avoue, quand on repense à cette journée, finalement on relativise et ça nous paraissait correct.
Il n’y avait personne.
Miracle une source et, franchement, l’eau fraîche nous a fait le plus grand bien, surtout que depuis 10 minutes, je n’avais plus d’eau.
Ensuite, il y a eu une succession de sources, incroyable, nous n’avions pas vu de ruisseau, d’eau de la journée et, là, en 15 minutes une dixième… C’était un peu un chemin de vaches/brebis. Ensuite, petite piste.
Pour notre plus grand bonheur, encore des petites montées/descentes, dans des sortes de chemin.
Passage par les crêtes d’Organbidexka, la fin était proche…


Enfin, nous sommes descendus par une très belle forêt pour arriver sur les chalets d’Iraty. Il était 17h, pause bien méritée après cette belle étape, avec un ice-tea bien frais.
Mais, il fallait encore faire 700 m pour l’épicerie et l’accueil (pour nous indiquer l’emplacement de bivouac). Quelle horreur ! Dans notre tête, c’était terminé pour la journée !
Du coup, une dame nous a gentiment déposés en voiture.
Titou s’inquiétait pour la recharge en nourriture, comme l’année dernière, ça n’avait pas été trop ça… donc nous avons pu prendre du pain et une boîte de thon.
Pour revenir, un monsieur nous a également déposés.
Puis il a fallu trouver un spot, plus difficile car il y avait pas mal de tentes. Coin plutôt pas mal, mais un peu spongieux, quand nous avons enlevé les chaussures.
Le luxe du soir : douche chaude mais, à la fin, j’ai pris froid, ça m’a fait du bien haha. Puis nous avons dîné au restaurant d’Iraty, un vrai repas très bon avec une vue de malade.
En revenant à la tente, il faisait encore super chaud.
Jour 4 – Chalet d’Iraty (1300 m) – Refuge d’Azpegi (970 m) : 27 km – 1100 m D+
Réveil vers 8h, toujours aussi matinaux… On était prêt à s’endormir tôt sauf qu’un orage a éclaté avec un vent violent, de sorte qu’on a mis pas mal de temps à s’endormir. Ce n’était pas un gros orage heureusement.
Bref grand luxe, nous avons pris le petit dej au gîte et, franchement, ça faisait du bien, plein de forces pour la journée ! J’ai bu un café ce qui m’a permis d’aller aux toilettes…

Il y avait une mer de nuages, c’était magique…
Le temps de nous préparer, les nuages étaient montés et nous étions dans le brouillard, limite il faisait froid.


Première partie simple, le soleil ayant percé, sur une piste puis dans une forêt jusqu’à un petit lac.
Puis une montée et une descente vers le Chalet d’Iraty Cize (1000 m), recharge en eau car on savait que la journée serait rude.
Passage par une route puis bifurcation pour suivre le GR direction Okabe.
Une belle montée en forêt puis sous le soleil avec plein de fougères, ma passion !


Les montées dans le pays basque c’est simple : tout droit donc bien raide, idem pour les descentes.
Le plateau d’Okabe (1460 m) est superbe : des chevaux en liberté et des roches. C’était complètement différent de la forêt auparavant.




Nous sommes descendus un peu pour pique-niquer, nous avions 2 gros pains en plus de l’épicerie d’Iraty, donc on pouvait festoyer haha.


Nous avions fini de suivre le GR 10, ensuite c’était sans chemin.
Au début, on a pu suivre un semi-chemin, ensuite on a fait un peu free style dans les pentes. Il y avait des brebis (sans patou…) c’est quand même bien cool qu’elles soient seules et on peut facilement traverser les troupeaux !
Pendant quelques mètres, nous avons suivi une route, les paysages étaient vraiment incroyables.



Cela m’a fait penser à l’Islande, des paysages verdoyants, on sentait qu’il pleut beaucoup.
Nous avons pris un petit chemin (montée raide), le long d’un ruisseau, c’était magique. Il n’y avait pas de balisage mais, sur la carte, le chemin était bien tracé.





Nous avons encore croisé des troupeaux de brebis et de belles maisons, au milieu de nulle part.



Au niveau d’Harlize, nous avons rejoint la route et là, on peut le dire, ce fut long, mais long, mais long. On continuait de monter et, sur route, ce n’est vraiment pas agréable.

Malgré tout, les paysages étaient incroyables.
Nous étions à Errozate (1350 m) avec vue sur toutes les montagnes environnantes, c’était magnifique, mais on commençait à fatiguer.
Dans la descente du col, nous avons coupé sans chemin, par les pentes.
Il était 16h30 et nous n’étions pas encore arrivés.
Au niveau du col d’Errozate (1070 m), nous avons bifurqué vers un chemin en pente : super descente, j’ai adoré.


J’étais très vigilante quant à ma cheville car les herbes étaient hautes. Beaucoup de pluie et peu de passage.


A un moment, nous avons vu un «fou» grimper la pente raide sans chemin et dans les herbes hautes… il avait l’air de galérer et d’être au bout de sa vie. Parfois, il n’y a pas de chemin et on fait du free style mais là, haut level ! Une montée à l’anglaise (puisqu’il parlait anglais)
Nous avons continué à descendre pour atteindre la source (700 m) et contourner pour revenir vers l’autre versant. Cette fois, il y avait des fougères… sublime…


Qui dit descente dit remontée ! Ce fut raide et humide surtout qu’il faisait chaud.
Nous avons vu des cochons : oui, il y a de tout ici !

Nous avons atteint la route légèrement en montée pour ensuite arriver au col d’Orgambidé (1000 m).
On s’est posé un peu pour prendre des photos avec les dolmens. Ce site est superbe.

Dernière partie sur une route, en croisant des brebis et encore des dolmens.


A un moment, j’ai voulu faire un remake de l’Anglais (celui qui montait free style) sauf qu’il y avait des ronces… je ne vous raconte pas l’état de mes jambes… j’ai d’ailleurs fait une allergie !
C’était la dernière montée où nous avons croisé des chevaux.
Puis petite descente et enfin la destination finale : la cabane d’Azpegi (970 m).
Nous étions super bien le long d’un ruisseau et il était 18h45 !
Une bonne et belle journée que nous avons adorée.


J’ai pris une super douche glacée mais moins que l’autre jour, dans un petit torrent, c’était extra.
Ensuite, montage de tente et dîner plutôt festif car pas mal à manger.
Je m’endormais au bruit de l’eau et Titou aussi…
Jour 5 – Azpegi (970 m) – Col de Berdaritz (700 m) : 25 km – 1200 m D+
Nous avions mis le réveil, pour une fois, à 7h30 car nous avions une grosse étape.
Tout était humide en nous réveillant.


Je ne sais pas ce que l’on a fait mais nous sommes partis à 9h !!! C’était niquel car, au niveau de la cabane, il y avait une fontaine, on a donc pu se ravitailler en eau.
C’était parti pour le col d’Arnostéguy (1250 m), pas très compliqué mais il faisait déjà super chaud.

Nous avons longé la crête frontalière tout en montant.
Nous avons bifurqué sur le GR en Espagne. Ce fut une longue piste, au début en forêt puis sous le cagnard, franchement pas très agréable.


Au niveau de la bifurcation avec la route, nous avons continué sur le GR en descente, GR qui longeait plus ou moins la route. Il faisait tellement chaud !

A l’intersection au col de Roncevaux, nous avons continué sur une longue route forestière.
Nous avons eu la chance d’être pris par une jeep, pour finir la route interminable…
2 Anglais… il y a beaucoup d’Anglais dans le pays basque !
En prime, ils nous ont offert 2 cannettes d’Ice Tea bien frais que l’on a bues direct… ça nous a fait trop de bien et remonté le moral !
Puis l’ascension pour atteindre 1200 m très belle vue sur les montagnes environnantes.



Un peu plus bas, nous avons pique-niqué à l’ombre, le kiff.
En plus, le maître de la nourriture, Titou, a dit que l’on pouvait faire une orgie de saucisson. Ce n’était pas pour me déplaire car c’est moi qui les portais.
Au niveau du col de Burdincurutcheta, il y avait un robinet, le bonheur de se recharger en eau.
Ensuite, ce fut une partie assez longue, parfois sur les crêtes, dans le cagnard, parfois dans une belle forêt, à monter et descendre.




Dans la forêt, on a suivi le balisage rouge car, parfois, on perd un peu le chemin, ça n’en finissait pas…
Au niveau de Mehorextegi (750 m), au lieu de contourner Errola, nous y sommes montés, une montée tellement abrupte, on a vraiment souffert, surtout que nous étions en plein après-midi. C’est à 900 m et donc en quelques minutes nous avons fait 150 D+.


Ensuite, nous sommes redescendus : comme la montée, descente aussi raide et, comme ce n’était pas fini, montée au col de Mizpira avec, au sommet, de beaux chevaux sauvages, montée tout aussi raide…
Pour couronner le tout, une descente ultra raide dans les fougères et ronces. Comme dirait Titou, un tracé à l’anglaise ! Vraiment, cela cassait bien les jambes.


Je commençais à être rincée, du coup j’ai pris un second snicker… oui j’en prends un tous les jours donc 2 c’est que l’étape est vraiment difficile !
Ensuite, petit passage route avec le bitume brûlant pour un dernier chemin avec le col de Lepeder.
Enfin, descente sur les Aludes (370 m).


Magnifique l’arrivée sur les hauteurs avec vue sur le village et la très belle église que nous avons visitée.
Il faisait une chaleur infernale, on a bu à fond à une source et j’ai rincé mes jambes car j’avais encore des allergies, les jambes super rouges et des boutons au niveau des mollets. Certainement à cause des herbes et du soleil.




Après une petite pause, il était 18h, nous repartions pour la dernière partie de la journée et pas des moindres…
Direction le col de Bergaritz.

D’abord une petite route ultra raide, au moins 20 %, on était quasiment à l’arrêt !
On dégoulinait… La route s’est transformée en piste plus agréable et un peu moins raide. Heureusement, nous étions à l’ombre tout le long ! Ensuite un peu de plat.

Nous avons chargé une petite bouteille dans une source à 10 minutes avant d’arriver car on savait qu’il n’y aurait pas de quoi se laver ensuite.
Il était 19h en arrivant au col de Bergaritz (700 m), superbe. Encore beaucoup beaucoup de soleil et des vaches mais dans un enclos et sans clochettes, niquel ! On avait l’embarras du choix, même pas de bouses de vaches à éviter.
J’ai pris ma douche et le moment cocasse est arrivé… Comme nous n’avions pas rencontrés de randonneurs, je ne pensais pas que des marcheurs apparaîtraient pendant ma toilette… et bien si ! Bon, j’étais quand même au bord du chemin haha Ils ont eu la gentillesse de ne pas regarder.


Comme il faisait trop chaud pour monter la tente et manger au soleil, nous nous sommes installés à l’ombre, surtout pour mes allergies.
On s’est lâché niveau dîner, on avait faim et, surtout, il nous restait suffisamment cette fois. On a évité le remake de l’an passé…
Petit coucher de soleil magnifique, en nous étirant et en faisant peur aux vaches ! J’ai «meuglé»… elles m’ont regardée pendant au moins 5 minutes d’un air méchant…
Magnifique vue de la tente, pour le dernier soir, le spot était vraiment bien.

Il était temps de dormir car demain grosse étape.
Jour 6 – Col de Berdaritz (700 m ) – Bidarray (0) : 26 km – 1000 m D+ – 1800 m D-
Réveil 6h30… oui grosse journée… mais plutôt réveil 4h30 par une vache qui déambulait à côté de la tente (donc les vaches ne dorment pas beaucoup) et, avec sa clochette, on a tout de suite été réveillés. En plus, elle est restée dans le coin longtemps ! Bref, j’ai cauchemardé que la vache mangeait la tente et s’y introduisait !
Du coup, à 6h30, le réveil n’était pas des plus agréables, surtout que nous étions dans le brouillard. Pour une fois qu’on se levait avec le soleil, on allait le rater… A 7h30, nous partions ! Jamais été aussi matinaux !


Pas grand chose à dire, à part que :
1 – nous n’avions rien vu avec le brouillard
2 – il faisait frais donc nous n’avions pas soif et heureusement.
La veille, nous nous étions ravitaillés à Aludes puis une petite bouteille pour nous doucher.
Nous avons monté jusqu’à Antsola (1 100 m), c’était très progressif pour une fois et là le ciel s’est un peu dégagé, enfin nous avons pu voir quelque chose ! Puis nous sommes redescendus par une pente très raide et glissante, tout en étant de nouveau dans le brouillard.


Au col d’Elhorrieta (800 m), il y avait 2 vans et ils ont eu la gentillesse de remplir nos gourdes, ça tombait parfaitement car nous étions à sec ! Jusque là, nous n’avions croisé personne…
Nous avons continué jusqu’au col d’Ispeguy avec une montée (670 m) et une descente comme d’habitude. Le temps se dégageait, c’était vraiment superbe.

Il était 11h et nous avions super bien avancé !
On repartait pour une montée ultra raide, ils n’aiment vraiment pas les chemins en zig-zag ici. Le chemin était moins roulant qu’avant, avec pas mal de pierres, on commençait à avoir mal aux pieds.


A 12h, nous avons pique-niqué. Heureusement, il y avait des nuages car il faisait vraiment chaud. On a tout mangé, il nous restait pas mal de nourriture, on avait bien planifié cette année !


Juste après le dej, surprise ! Une montée typique à la Basque, un chemin tout droit pour monter à Buztanzelai (1000 m), la vue en valait la peine.


Nous étions sur les crêtes, nous les avons faites successivement.

Comme nous avions rejoints le GR10, d’un coup il y avait plus de monde.
Juste avant le pic de Toutoulia (980 m) un monsieur nous a indiqué une source à 200 m. Titou s’est gentiment proposé pour aller remplir les gourdes.
Les ascensions et descentes étaient difficiles, on commençait à en avoir plein les jambes.




Encore un pic, Irpala (1050 m), c’était plus facile car on descendait moins du pic précédent.


C’était le dernier… il était plus de 16h, pause barre pour nous donner la force pour la longue descente de 1000 m D-.
Progressif au début, puis c’est rapidement devenu à la basque ! Du coup, la descente m’a paru assez rapide.




Nous voyions le village au loin, le terme de notre périple était proche…
A la fin de la descente, nous avons croisé une famille avec des gros sacs, ils étaient au tout début de la montée. L’ado était blasée et, en passant, elle a dit à sa mère : «mais j’ai vraiment une tête à faire de la rando ?» En écrivant ces lignes, le lendemain, j’espère qu’ils sont arrivés en haut de la montée !
Arrivé quasiment en bas de la descente, un panneau indiquait village sur la gauche, avec la direction d’un autre chemin, j’ai trouvé cela suspicieux.
Nous avons dû remonter, puis redescendre, j’étais, du coup, vraiment remontée.
En arrivant en bas du chemin, on s’est rendu compte que nous avions été détournés du GR10 ! Un mec qui en avait marre de voir des randonneurs passer près de chez lui a mis un panneau pour nous induire en erreur ! Quel manque de respect… surtout que, mentalement, on pense que la rando est terminée mais pas du tout !
Il était 17h30, nous terminions les 2 étapes, car nous avions combiné 2 étapes, dont une bien costaud.


Nous avions marché 9h et l’aventure n’était pas tout à fait finie : le stop…
Ce ne fut pas hyper facile d’aller de Bidarray à Pau mais le dernier conducteur nous a laissés pile où nous voulions, parfait !
5 jours incroyables – 125 km – 5000 m D+
Normalement la fin de la traversée est à Hendaye mais d’un point de vue organisationnel, il fallait que je rentre pour continuer les vacances…
Conclusions :
Traversée des Pyrénées par l’HRP. 750km. Environ 40000m de dénivelé positif. Commencée en 2019, finie en 2023. Certaines parties n’ont pas pu être faites notamment en raison de l’organisation pour rejoindre les différents endroits.
Je dois avouer que je suis fière de moi mais aussi très nostalgique. Me dire que ça y est l’année prochaine je ne reprendrai pas mon gros sac dos pour de nouveau arpenter les chemins des Pyrénées, une page qui se tourne ! Franchement il y eu des moments difficiles (genre l’attaque des chiens, l’énorme orage, ma cheville, les jours où les jambes en ont eu marre de marcher…) mais il y a surtout eu des moments de joie, de partages, de rencontres, de paysages juste magnifiques, de folie, de rire, d’ascensions incroyable etc. Si je pouvais résumer en un mot c’était extraordinaire.
Merci à mon petit frère qui me suit (ou que je suis plutôt) depuis la 3eme année consécutive, qui porte la tente et plus de nourriture que moi, et à tous mes compagnons de route durant cette traversée…
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