Tour du Mercantour – Alpes – Itinéraire de 6 jours

Dans la continuité des années précédentes, et après avoir terminé la traversée des Pyrénées, il était temps de s’attaquer aux Alpes. Nous souhaitions commencer la traversée des Alpes mais c’est un peu compliqué niveau timing d’aller en Suisse, donc on a décidé de faire le tour du Mercantour. Pour la 4ème année, je partais avec mon petit frère Titouan pour 6 jours dans le Parc National du Mercantour, Alpes.

Avant de commencer un petit préambule sur le sac

Avant de partir, j’ai pesé le sac : 12kg, ce qui est adapté pour mon gabarie. Mon sac est un deuter (60L+ 10L).

Donc rapidement, le récap :

Dans mon sac :

  • Vêtements :
    • pour la journée : deux tee-shirts, un short, 2 brassières, une doudoune en duvet compact, une veste imperméable, une paire de gants, 2 paires de chaussettes chaudes et techniques pour marcher,
    • Pour le soir : pantalon de rando léger
    • Nuit : débardeur fin
  • Eau : deux gourdes de 1L
  • Nourriture : Pour le petit dej : j’avais préparé comme toujours des sandwichs de pain complet au beurre de cacahuète, bien compacts (pour 4 matins). Pour le midi : pain, saucisson, fromages (répartis entre nos deux sacs mais plus dans celui de mon frère), snickers
  • Accessoires : frontale, boussole, cartes IGN, couteau suisse, carnet de voyage, bic
  • Trousse à pharmacie : avec notamment pansements, crème pieds
  • Trousse de toilette (pour qu’elle soit la plus légère possible j’utilise une pochette plastique hermétique) : le minimum, même pas de shampoing !
  • un sac de couchage en duvet d’oie (le mien est un Valandré) :
  • matelas compact
  • Serviette compacte très légère et qui sèche rapidement
  • une paire de tongs
  • cable pour recharger Iphone et appareil photo

J’ai fait le choix cette année de ne pas prendre mon chargeur solaire car je savais que je pourrais recharcher dans les refuges (nous dormions en tente proche des refuges)

En dehors du sac :

  • une paire de chaussures de rando : une nouvelle paire : la sportiva, quasiment la même que ce que j’avais précédemment, qui est top !
  • bâtons de randonnée très légers et pliables
  • appareil photo

Titouan portait la tente (une MSR hubba hubba).

Jour 1 – 21 août – Le Boréon

Départ pour le début de la randonnée, cette fois pas en stop. Il y a quasiment 3h de route, pour se rendre au Boréon de chez moi.

Sur le chemin, nous avons pris des filles en stop, elles faisaient la traversée des Alpes et s’évitaient une belle portion de route.

Arrivés au Boréon, nous avons pris une piste, la route avait été en partie détruite par des éboulements.

Parking de la Vacherie, où il y avait des vaches… et, évidemment, nous voulions nous en éloigner…

Il était 19h, l’idée était de marcher un peu et de s’éloigner, histoire de trouver un endroit pour planter la tente. C’était dans la forêt, donc pas simple à trouver. Plus nous montions et plus nous nous demandions s’il y aurait un endroit pour nous…

Finalement, nous sommes arrivés sur une grande étendue herbeuse, devant une cabane et le long de la cascade, c’était parfait. Nous avons planté la tente puis dîné. A 20h45, il faisait nuit et nous sentions l’humidité mais pas de vaches aux alentours.

Jour 2 – 22 août – Le Boréon (1700 m) – Refuge de la Madone de Fenestre (1900 m) : 18 km /1400 m D+ /1200 m D-

Réveil à 8h, après avoir bien dormi.

A 21h, j’ai quand même eu du mal à m’endormir, j’étais encore en décalage horaire des Açores, il était 19h pour moi.

Petit dej (sandwichs beurre de cacahouète !) puis démontage de la tente. On partait avant 9h, un exploit pour nous !

Direction le refuge de la Cougourde (2100 m) ça montait progressivement. La météo était idéale, pas trop chaud et entre soleil et nuages.

Nous sommes arrivés avant 10h et on s’est rendu compte qu’on allait arriver trop tôt à notre destination, ce qui a été confirmé par les gars du refuge : 3/4h pour atteindre le refuge de la Madone. On a donc décidé de faire deux variantes sympas.

On repartait jusqu’au lac de Trecolpas, magnifique avec les reflets miroir. Puis une bonne montée bien raide jusqu’au Pas des Ladres (2450 m).

C’est là que nous avons décidé de laisser nos sacs et de faire un premier sommet, en aller/retour, la Cime de l’Agnellière (2700 m), ça s’est fait rapidement. A la fin, il y a une partie un peu caillasse, nous avons suivi les cairns et il fallait mettre les mains.

La vue était magnifique, nous étions complètement seuls. D’ailleurs, nous n’avons pas croisé grand monde.

Descente, et il était l’heure de déjeuner, enfin on avait faim ! Comme d’habitude, nous avons fait le choix d’éviter le réchaud et les liophylisés et de nous contenter de pain, saucisson, fromage car le soir nous dînions au refuge.

Cela évite aussi de trop porter.

Après notre déjeuner, pour digérer, deuxième sommet : cime ouest de la Madone de Fenestre, 2670 m. Il n’y a pas de chemin, il faut juste suivre les cairns, en partant du Pas des Ladres.Au sommet, il y a une croix.

Nous étions à la frontière franco-italienne et, encore une fois, une vue superbe au sommet. On a repris nos gros sacs, c’était bizarre et on repartait pour le Col de Fenestre (petite montée). A partir du col, que de la descente.

On en a pris plein les yeux, en croisant de nombreux chamois, trop mignons, dont des bébés et on a pu s’approcher d’assez près. Passage le long du lac de Fenestre, très beau mais pas très envie de s’y baigner.  On a, cette fois, croisé des marmottes dont certaines avaient bien profité de la cantine !

Nous sommes arrivés au refuge de la Madone à 16h45, déjà tôt, donc heureusement qu’on avait fait nos sommets !

On a un peu galéré à trouver un endroit plat, sans bouses de vaches, pour planter la tente. Le gardien nous a dit que les vaches étaient plus haut, en croisant les doigts pour qu’elles ne descendent pas la nuit !

On étaient installés près du ruisseau, donc petite douche… elle a été plus que rapide car, vraiment, l’eau était gelée ! A 19h, dîner.

Il a fallu remonter tout le chemin jusqu’au refuge, la super idée de ne pas faire comme les autres et de planter la tente en bas ! On a très bien mangé, en bonne compagnie, avec un couple très sympa (leur première rando sur plusieurs jours) qui nous ont pris pour des fous !

En revenant à la tente, toutes nos affaires étaient humides

Jour 3 – 23 août – Refuge de la Madone (1850 m) – Refuge de Valmasque (2233 m) : 20 km /1600 m D+ /1100 m D-

Réveil à 7h30 car nous avions le petit déjeuner du refuge. Nuit difficile car très très humide, c’était vraiment un très mauvais spot !

Petit dej bien copieux, on a retrouvé le couple. Le temps de ranger la tente trempée et de nous préparer, il était 9h55. C’était plus habituel pour nous haha.

Belle montée progressive, il faisait frais et nous étions à l’ombre donc on a bien avancé ! Dernière partie de montée bien raide et un peu dans la caillasse.

Nous avons atteint le Pas du Mont Colomb (2 550 m) bien plus rapidement que les panneaux ne l’indiquaient… et, au milieu de la montée, nous avons doublé le couple qui était parti à 8h30. Grosse descente dans un pierret, pas bien agréable, il faut rester bien concentré. Puis sur un chemin normal.

Arrivée au refuge de Nice (2 220 m) en moins de 3 h. Très beau refuge dominant le lac de la Fous.

Recharge en eau et, hop, c’était reparti en montant puis plat pour atteindre le lac Niré (2 350 m) où nous avons décidé de faire notre pause dej. Le lac était magnifique et donnait envie de s’y baigner malgré la neige environnante. Il faisait chaud, ce qui nous a permis de sécher la tente. Habituels pain/saucisson/fromage/snickers !

Puis le lac me faisant de l’œil… je m’y suis baignée ! Elle était gelée, genre entre 5 et 10 degrés… ça m’a fait du bien en tous cas !!!

Puis c’était reparti avec passages de petits lacs, entourés de montagnes abruptes.

La dernière partie de la montée était en plein soleil et surtout dans un pierret, c’était bien raide.

Passage de la Baisse du Basto (2 700 m) avec petite pause et vision de beaux bouquetins. C’était reparti pour… de la descente évidemment !

Dans la descente, nous étions seuls avec une belle vue progressive sur le lac du Basto.

Nous avons bifurqué à gauche en bas de la descente, pour suivre le très long lac. Pause baignade, elle était moins froide… nous étions un peu plus bas aussi (2 300 m environ). J’ai eu un peu froid après ma baignade, surtout avec l’apparition des nuages de fin de journée.

Nous avons ensuite atteint le lac Noir, plus petit, que nous avons contourné.

Troisième lac vert donnant sur le refuge de Valmasque (2 233 m) et il n’est pas vraiment vert… Cette succession de lacs était formidable. Un peu de montée puis descente par le chemin plus abrupt (chemin le plus court).

En arrivant au refuge, il était 17h45 et il n’y avait plus trop d’emplacements pour la tente. Certains randonneurs étaient les uns sur les autres. On a finalement trouvé un endroit, un peu sur les hauteurs. En arrivant au refuge, surprise, j’ai retrouvé une fille que je connais, de la Ciotat. Le monde est petit !

La tentative pour me doucher au lac a échoué car :

1 – le lac était boueux donc pas engageant

2 – je me suis rendue compte que les gens sur la terrasse du refuge pouvaient me voir…

Donc, j’ai employé la vieille méthode bouteille d’eau dans un coin… et, de plus, je m’étais déjà baignée peu de temps auparavant ! J’ai découvert un endroit plus adapté pour la tente et, comme on ne l’avait pas encore plantée, on s’est déplacé. C’était quand même un peu bosselé mais moins que l’autre endroit.

Hop, le temps de monter la tente et c’était l’heure du dîner !

Super ambiance à table, j’adore les refuges pour ça et, du coup, en dormant en tente, on n’a pas les inconvénients. On a bien parlé et, quand on est sorti du refuge, il faisait déjà nuit. Ambiance mystique, avec un peu de brouillard, pour retrouver la tente, j’adore.

Autour du refuge, il y avait un grand nombre de chamois, y compris des petits, pas farouches, c’était beau à voir.

Jour 4 – 24 août – Refuge Valmasque (2233 m) – Refuge Fontanalbe (2050 m) : 18 km – 1100 m D+ – 1000 m D-

Ouverture de la tente et découverte de la petite tête d’un chamois, trop mignon. On avait plutôt bien dormi, pas d’humidité !

Petit dej devant le lac magnifique avec les lumières du matin et l’effet miroir.

Départ à 9h15 tranquillou, alors que tous les gens du refuge étaient déjà partis ! Direction le lac Noir que nous avions vu la veille. Il était encore plus beau que la veille, avec les couleurs du matin.

Nous avons pris un «sentier» un peu caché qui est plus un chemin de ski de rando, ça montait direct super raide mais la vue sur les lacs était incroyable.

Puis, il fallait suivre les cairns pour atteindre les lacs de la Lusière et Gelé, trop trop beaux. C’était magique, surtout que nous étions seuls. Nous étions montés un peu dans les nuages, ça s’est dégagé, c’était superbe.

Puis, nous avons suivi les cairns pour passer le Col de la Chamassere (2730 m). La descente de l’autre côté du col consiste à suivre un énorme pierret, c’était long mais magnifique. Il y avait encore de la neige.

Vue sur le grand lac d’Agnel (2400 m). Après avoir fait ce difficile pierret, en suivant globalement les cairns, nous avons remonté dans la pente direct, sans trouver de chemin, pour rejoindre un sentier au dessus du lac qui redescendait ensuite le long du lac.Nous étions seuls, avec les chamois !Picnic frisquet au bord du lac car les nuages jouaient à cache cache.Trop froid du coup pour se baigner.

Descente assez longue mais plutôt progressive et dans un vrai chemin.

Nous avons atteint une piste que nous avons continué à descendre, pour atteindre une bifurcation pour le refuge Fontanalbe (1700 m).

Nous étions à la frontière italienne, il fallait donc remonter sur une piste. Un panneau indiquait 1h45 pour le refuge, ce qui nous a surpris, il était 15h45. Finalement, nous sommes arrivés tranquillou 1h après, au refuge, après avoir marché sur la piste, pas très utile, et en croisant de nombreux touristes, avec des tenues/chaussures pas du tout adaptées pour la rando !

Refuge très chouette, en plein dans la forêt où nous avons rapidement trouvé un emplacement pour la tente, plat et loin d’une rivière, seul bémol, des fourmis !

C’était cool d’arriver tôt et d’avoir un peu de temps pour se poser.

Direction la rivière, à 5 mn à pied. Mes pieds n’ont pas survécu à la rivière, tellement elle était glacée. Je n’ai pas pu me mettre dans la vasque mais j’ai quand même réussi à me nettoyer. Après, sur le chemin, le soleil est apparu et je suis restée pour me réchauffer ! Montage de la tente puis jeu de cartes.

Avis mitigé pour ce refuge : nourriture pas très bonne (lentilles uniquement !).

Jour 5 – 25 août – Refuge Fontanalbe (2020 m) – Refuge des Merveilles (2130 m) : 20 km /1300 m D+/ 1200 m D-

Réveil naturellement et plus tôt que d’habitude, à 7h15, on avait bien dormi. On a vite remballé la tente pour remonter au refuge et prendre notre petit dej, sandwich beurre de cacahouète et un café qui m’a fait trop de bien.

Incroyable… départ à 8h30, avec un groupe de marcheurs qui ont vraiment tenté de nous suivre ! Montée progressive puis petite descente.

Nous avons été au lac Vert, en aller/retour, c’était magnifique. Il ne faisait pas très beau, avec un risque d’orage dans l’après-midi.

Finalement, en reprenant le chemin pour la Baisse de Fontanalbe, les nuages se sont dissipés. La partie rocailleuse est protégée, du coup, nous ne pouvions pas utiliser nos bâtons, pour ne pas endommager la roche. C’était magnifique et la montée s’est faite progressive.

On est arrivé en 2h à la Baisse de Fontanalbe (2570 m). Puis descente avec vue sur le lac Basto où je m’étais baignée. En bas, nous avons recroisé les Lorrains du premier jour et nous leur avons conseillé une variante car il était à peine 11h et il leur restait peu à faire sur leur étape.

Nous avons monté la Baisse de Valmasque (2530 m)où nous avons mangé un petit en cas, j’avais trop faim. Nous avons déposé les sacs pour faire le Mont Bégo en aller/retour, on avait l’impression de voler surtout que le début est très raide !

Cette ascension était incroyable… déjà il faisait super beau, contrairement aux prévisions du refuge et, surtout, nous étions quasi seuls, dans un paysage de folie !

C’était un peu vertigineux par endroit et il a fallu mettre les mains. Heureusement que nous n’avions pas nos sacs ! A un moment, il faut descendre un peu pour, ensuite, remonter.

Arrivés en haut du Mont Bégo (2872 m), c’était tellement fou, avec la vue sur tous les lacs environnants !,Redescente.

Finalement, nous avons récupéré nos sacs à 13h30, nous avions trop faim… Pour changer, la base de notre alimentation…

Descente par la vallée des Merveilles, site également protégé. La zone est d’ailleurs réglementée. Nous étions sensé voir des gravures dans la roche et nous avons demandé à des marcheurs s’ils en avaient vues mais non. En même temps, sans savoir ce que nous devions chercher et où, c’était compliqué ! Pause baignade pour moi au lac des Merveilles, vraiment froide !

Un peu plus bas, nous avons croisé une garde forestière qui nous a montré une gravure rupestre (le Christ). On a donc compris ce que nous devions chercher ! On a vu quelques autres gravures.

Puis arrivée au refuge des Merveilles (2100 m), vers 16h30, en longeant le lac Long Supérieur. Du coup, on a eu le choix pour notre emplacement de tente !

Puis découverte du lac Saorgine, un peu plus loin. Il n’y avait personne et c’est magnifique. Nous nous sommes baignés et lavés.

Pause au refuge au soleil, en jouant à un jeu de société. Excellent dîner très sympa. Nous avons retrouvé les Anglais qui s’étaient perdus le deuxième jour, bien ouf haha !

Petit digestif à la fin du repas et un beau coucher de soleil sur le lac, de quoi nous donner de la force pour notre grosse journée du lendemain.

Jour 6 – 26 août – Refuge des Merveilles (2130 m) – Refuge de la Madone (1900 m) : 20 km /1400 m D+ /1300 m D-

Réveil très matinal, 6h45, avec une alarme qui a fait mal, même si on avait bien dormi. «En ouvrant les volets»… le soleil se levait, magique. Démontage de tente et hop, petit dej du refuge qui a fait du bien. A 8h, on partait, incroyable !

Direction les autres lacs des Merveilles.

Premier lac juste au dessus : lac Fourca, puis lac du Trem et, enfin, le lac de la Muta. C’est une montée progressive entre les lacs, c’est très chouette, sous la belle lumière du matin.

Après le dernier tronçon de montée, plutôt faux plat montant : le lac du Diable, tout petit, avant de passer le Pas du Trem (2500 m). Spectacle magique des chamois jouant en se coursant dans la falaise.

Puis longue descente dans la caillasse où il n’y avait pas spécialement de chemin, pour changer… avec des cairns un peu partout ! La pente était plus raide lorsque nous avons atteint la forêt, avec changement de végétation, comme nous étions bien bas.

Arrivés au lac des Sagnes (1600 m), vers 11h, on avait bien avancé. Recharge en eau car l’après-midi allait être intense et chaud. On repartait de Saint Grat par une montée bien raide et sous le cagnard. En plus, j’avais perdu la casquette de Titou.

Nous avions bien monté et, tout transpirant, vers 12h, nous avons fait une pause dej bien méritée. On avait encore pas mal à manger et on a tout fini. Puis, c’était reparti pour la montée. Les nuages arrivaient, contrairement au matin où c’était super dégagé. On nous avait avertis de la possible présence de patous au niveau de Prals mais, heureusement, nous ne les avons pas croisés !

Arrivés à Baisse de Prals (2350 m) pour ensuite redescendre et emprunter un petit chemin qui coupait, pour atteindre les 5 lacs. Ces lacs sont assez marécageux mais le dernier, tout en longueur, est mon préféré. Il était apaisant et nous nous sommes posés un peu, pas longtemps car on voyait vraiment les gros nuages noirs arrivés.

Il était 14h30 et nous avions encore le petit col, Baisse des cinq lacs, à passer à 2400 m. On a de nouveau vu des chamois, gambadant entre les lacs.

Nous avons entamé la descente et peu de temps après, nous avons sorti vestes et sur-sacs pour nous protéger de la pluie. Nous avons entendu les orages au loin et nous avons eu un peu de pluie. A 16h, au refuge de la Madone.La pluie s’est faite de plus en plus intense nous étions bien à l’intérieur.

Vraie douche chaude du refuge qui a fait le plus grand bien. Puis jeux de cartes avec 2 jeunes randonneurs rencontrés au refuge, très cool. D’ailleurs, trop trop drôle, l’un d’eux était dans le même lycée que moi, à Nantes ! A 18h30, plus de pluie et on a pu installer la tente tranquillou et, cette fois, à côté du refuge, pas tout en bas à côté de la rivière.

Excellent dîner encore une fois. C’est le meilleur refuge, niveau gustatif !

Puis nous avons repris les jeux de carte, la coinche, et mon partenaire et moi-même avons gagné une partie contre deux pour Titou et le Nantais. Dernier soir et nous avons veillé haha

Jour 7 – 27 août – Refuge de la Madone de Fenestre (1900 m) – Le Boréon : 6 km /500 D+ /600 D-

La nuit mérite d’être racontée ! En pleine nuit, gros bruit… et une partie de la tente m’est tombée dessus ! Il y avait un vent de folie, Titou est sorti, en pensant remettre les piquets mais c’étaient les arceaux qui avaient cassé ! La tente s’est complètement aplatie sur moi, je me suis sentie oppressée, c’était horrible ! Finalement, j’ai pu me dépêtrer de la toile et on a réussi à ranger les affaires, tant bien que mal, avec ce vent de folie…

On a rapatrié nos affaires au refuge et le gardien nous a dit d’aller dormir dans l’église, à côté du refuge. On ne s’est pas posé trop de questions, encore sous le choc des événements, et on a dormi au fond de l’église. C’est clairement une expérience ! Nous avons peu dormi car le sol, malgré le mini-matelas était méga dur !

Nous nous sommes réveillés vers 8h et le vent soufflait toujours très fort. Vers 9h, après un café et un petit dej, on s’est mis en route pour la petite étape du jour.

Pour revenir au Boréon, nous avons suivi un trajet plus court qu’à l’aller. En partant du refuge, mini partie sur la route pour, ensuite, débuter une montée, la dernière… Il y a des parties avec des éboulements mais ça passait quand même bien.

Passage par la cime du Bisset, 2230 m. Descente assez raide dans une forêt pas très intéressante, puis arrivée au parking (où ma clé de voiture ne marchait plus !! En demandant de l’aide à un mec pour changer la pile, son chien m’a pissé dessus ! Il y a qu’à moi que ça arrive ! )

Voilà encore un beau périple entre frère et sœur, on en a pris plein les yeux et très contents d’avoir découvert le Mercantour. Ce périple annuel en montagne procure tellement de bien, d’apaisement, d’émerveillement. Nous avons encore vécu des aventures… cette fois, ce n’étaient pas les vaches mais le vent…

En montagne, il faut faire face aux intempéries, s’adapter, ne pas prendre de risques inconsidérés.

Vivement l’été prochain, pour de nouvelles aventures encore plus belles et folles !!!

Crédit à ma maman pour avoir retranscris mon carnet de voyage.

2 réflexions sur “Tour du Mercantour – Alpes – Itinéraire de 6 jours

  1. Avatar de Oscar Cathelin Oscar Cathelin

    bonjour je m’appelle oscar et je suis avec un groupe d’amis et nous cherchons à faire un tour du mercantour cette été et votre article nous a inspiré, est il possible de vous contacter afin de poser des questions sur votre périple, ça pourrait vraiment nous aider à organiser notre voyage, merci bonne journée

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  2. Ping : Tour du Beaufortain – Alpes – Itinéraire de 5 jours – Gobynette

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